Brexit : un nouveau vote provoquerait la "colère" des Britanniques estime Boris Johnson

© AFP
  • Copié
avec AFP
L'ancien secrétaire au Foreign Office Boris Johnson a estimé lors d'une conférence de presse à New Delhi qu'un nouveau référendum sur le Brexit susciterait une très forte colère. Il a par ailleurs avancé que "les gens deviendraient totalement marteau à l'idée de voter de nouveau là-dessus".

Un nouveau référendum sur le Brexit susciterait la "colère" des Britanniques, a déclaré samedi Boris Johnson, ardent défenseur d'un départ du Royaume-Uni de l'Union européenne, s'en prenant par ailleurs aux "salauds" qui dirigent l'Europe.

"Les gens deviendraient totalement marteau à l'idée de voter de nouveau là-dessus". "Je ne pense pas que cela soit possible", a estimé l'ancien secrétaire au Foreign Office lors d'une conférence de presse à New Delhi, interrogé sur les appels à un nouveau référendum sur le Brexit. "Je pense que la colère de la population serait si forte, tout comme la lassitude. Les gens deviendraient totalement marteau à l'idée de voter de nouveau là-dessus", a-t-il ajouté. La campagne pour le référendum de 2016 a été "très âpre et a divisé" le pays en profondeur, a-t-il souligné, assurant qu'un deuxième vote provoquerait les mêmes effets.

Theresa May "doit désormais mettre un terme à ce filet de sécurité". Boris Johnson a quitté l'année dernière le gouvernement de Theresa May pour protester contre son projet d'accord avec l'UE, prévoyant un maintien du Royaume-Uni dans l'union douanière comme filet de sécurité ("backstop") tant que l'avenir de la frontière entre l'Irlande et l'Irlande du Nord n'aurait pas été réglé. Le Parlement britannique a depuis rejeté cet accord et Theresa May traverse une tempête politique alors que la date du Brexit se rapproche, le 29 mars.

"Nous devons régler ce Brexit proprement et notre Premier ministre doit désormais mettre un terme à ce filet de sécurité et de façon telle que cela convienne à l'ensemble du Royaume-Uni", a lancé Boris Johnson qui s'exprimait devant des journalistes indiens.

Une attaque contre les dirigeants de l'UE. Boris Johnson a également récusé l'idée que le Brexit soit un "phénomène xénophobe, nationaliste et réactionnaire". "Mon objection à l'UE n'est pas qu'elle soit dirigée par des étrangers. Le problème est que nous ne savons pas réellement qui la dirige", a-t-il dit en ironisant sur les présidents de différentes institutions européennes, comme celui de la Commission européenne, du Conseil européen, du Parlement ou d'autres organismes. "Je serais dans l'impossibilité de vous dire qui ils sont, ou ce qu'ils font ou encore comment ils sont arrivés à leurs responsabilités, comment ils peuvent en être démis", a raillé Boris Johnson.

"Des millions de personnes au Royaume-Uni ignorent complètement comment marche le système". "Je n'ai pas la moindre idée comment il faut procéder pour virer ces salauds", a-t-il lâché, avant de se reprendre tout de suite. "Je ne dis pas que ce sont des salauds. Mais des millions et des millions de personnes au Royaume-Uni ignorent complètement comment marche le système. Ça leur est totalement étranger". Pour lui, les personnes qui prévoient une catastrophe pour le Royaume-Uni en dehors de l'UE sont des "poules mouillées, et il y en a encore "beaucoup dans les hautes sphères du gouvernement" britannique.