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Brexit : le Parlement prend le pouvoir, nouvelle claque pour Theresa May

Anaïs Cordoba et AFP, édité par Grégoire Duhourcau . 1 min

Theresa May a perdu la main et les députés britanniques vont désormais dicter l'agenda parlementaire. Ils vont proposer plusieurs scénarios de Brexit et se prononcer sur chacun d'eux.

C'est un nouvel échec cuisant pour Theresa May . Le Parlement britannique prend le pouvoir sur le Brexit . Lundi soir, les députés ont voté à 329 voix contre 302 pour un amendement qui donne la main à la Chambre des communes et pourrait peut-être permettre de trouver une solution à l’impasse actuelle. Trois de ses secrétaires d'État ont désobéi à la Première ministre britannique et ont démissionné pour voter en faveur de cet amendement. Il s'agit de Richard Harrington (Industrie), Alistair Burt (Affaires étrangères) et Steve Brine (Santé).

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Mardi matin, la presse britannique n'était pas tendre. "La Première ministre humiliée par une rébellion chez les Tories, tandis que le gouvernement se prépare à des élections anticipées", écrivait le Times. "Humiliation pour Theresa May qui perd le contrôle du Brexit au profit de députés Remainers" (qui veulent rester dans l'UE), estimait The Sun, quotidien populaire pro-Brexit.

Plusieurs scénarios de Brexit seront proposés. Theresa May a perdu la main et ce sont donc les députés qui vont dicter l'agenda parlementaire et organiser leur propre vote. Concrètement, ils vont proposer divers scénarios de Brexit et se prononcer sur chacun d'eux. Si l'un d'entre eux obtient une majorité, il pourrait alors s'imposer comme la solution.

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Vers un Brexit "soft" ? L'une des options qui a peut-être le plus de chances de passer n'est pas du tout du goût de Theresa May. Un Brexit "soft", où le Royaume-Uni resterait dans l'union douanière et possiblement dans le marché unique, est évoqué. La Première ministre et les plus fervents partisans du Brexit y sont fermement opposés.

Le Royaume-Uni s'enfonce, une fois encore, dans l'inconnu. Pour le ministre du Brexit, c'est l'équilibre des institutions qui est renversé. Les Britanniques, eux, ne savent toujours pas quand et sous quelles conditions ils quitteront l'UE. Et ils en sont mécontents. D'après un sondage de NatCen Social Research publié lundi soir, 81% d'entre eux pensent que leur gouvernement gère "mal" le Brexit, contre 11% qui estiment qu'il ne le fait "ni bien ni mal", et 7% "bien".

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