A minuit, le Royaume-Uni quittera l'Union européenne 1:34
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Joanna Chabas, édité par Cédric Chasseur
Le 1er février, à minuit, le Royaume-Uni fera ses adieux à l'Union Européenne après 47 ans de vie commune. Le début d'une nouvelle vie pour 66 millions de Britanniques, mais aussi pour les expatriés français installés de l'autre côté de la Manche. Un changement majeur qui aura des conséquences directes sur leur vie quotidienne. 

Vendredi matin, les Britanniques se réveillent encore Européens, mais c'est bien la dernière fois. A minuit, après trois ans et demi de divisions et de lourds débats, le Brexit sera officiel pour 66 millions de Britanniques qui diront au revoir à l'Union européenne. La fin d'une relation longue de 47 ans entre Londres et Bruxelles qui n'a jamais vraiment collé. Une sortie symbolique qui ouvre une période de transition, notamment pour les 300.000 expatriés français installés dans la capitale anglaise. 

1.800 livres pour devenir Britannique

Florence par exemple vit à Londres depuis vingt ans. Là-bas, la Française a un travail, des amis et trois enfants élevés de l'autre côté de la Manche. Alors malgré le Brexit, elle veut rester. "Quand on est dans l'incertitude totale, on préfère mettre toutes les chances de son côté et choisir la sécurité", explique Florence qui a choisi de devenir Britannique. Une procédure qui a coûté à cette expatriée 1.800 livres, soit environ 2.100 euros. "Même si j'aurais toujours l'étiquette sur le front de d'immigrante française, je fais quand même un peu partie du club", se réjouit-elle. 

Les Français qui veulent rester et garder les mêmes droits qu'avant le Brexit peuvent aussi opter pour le Stelled Status, un statut de résident permanent pour ceux qui ont séjourné plus de cinq ans sur le territoire.

Comme Vincent, 104.000 Français ont choisi cette option "d'une simplicité rarissime". "Il a fallu se connecter sur Internet et donner quelques informations", raconte ce trader. "A partir de cela, ils ont retrouvé qui j'étais tout de suite. Il a fallu après que j'envoie par courrier ma carte d'identité. Ils me l'ont retournée sous quinze jours et j'ai eu la lettre quelques jours plus tard." Vincent attend maintenant de voir comment les négociations avec l’Union européenne vont toucher son monde de la finance, avant de choisir de rester ou non au Royaume-Uni.