Pascal Canfin prévoit une négociation "serrée". 7:13
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Antoine Terrel , modifié à
Invité samedi d'Europe 1, l'eurodéputé LREM Pascal Canfin est revenu sur le départ du Royaume-Uni de l'Union européenne. Prévoyant une négociation commerciale "serrée", il rappelle que "la moitié des exportations britanniques sont à destination du marché européen". 
INTERVIEW

Au lendemain de l'entrée en vigueur du Brexit, l'Union européenne a entamé samedi sa nouvelle vie sans le Royaume-Uni. Mais le feuilleton est pourtant loin d'être terminé, trois ans et demi après le vote de 2016. C'est désormais une nouvelle phase de transition qui s'ouvre, jusqu'au 31 décembre 2020, lors de laquelle les deux parties devront définir les contours de leur future relation. Invité d'Europe 1, l'eurodéputé LREM Pascal Canfin prévoit une négociation commerciale "serrée", mais assure qu'en l'absence d'accord, "les Britanniques ont infiniment plus à perdre."

"Ce qui commence, c'est la négociation d'un accord commercial avec le Royaume-Uni pour s'assurer qu'il n'y ait aucun dumping qui ferait que le Royaume-Uni serait en dehors de l'UE, mais continuerait à être dans le marché unique et bénéficierait des mêmes accès au marché que les entreprises françaises, allemandes, ou autres". 

"La moitié des exportations britanniques sont à destination du marché européen"

Prévoyant une négociation commerciale "serrée", Pascal Canfin estime que le Brexit économique à venir "est le vrai Brexit, celui qui va faire mal, ou pas, aux Européens et aux Britanniques". Lors des ces discussions, sera notamment abordée la question de la pêche, alors qu'en l'absence d'accord, à l'issue de la période de transition, les pêcheurs de l'Union européenne n'auront plus le droit d'aller pêcher dans les eaux britanniques. Sur ce dossier, concède Pascal Canfin, "le rapport de force est plutôt du côté des Britanniques".

Mais, ajoute-t-il, citant par exemple l'industrie automobile, "il y a beaucoup de secteurs où c'est l'inverse". Par ailleurs, "la moitié des exportations britanniques sont à destination du marché européen, tandis que seules 7% des exportations européennes vont vers le Royaume-Uni". Et Pascal Canfin de conclure : "En cas de non-accord, les Britanniques ont infiniment plus à perdre".