Brésil : l'ex-président Lula est arrivé à la prison de Curitiba

L'ancien chef de l'Etat brésilien est arrivé en hélicoptère à la prison.
L'ancien chef de l'Etat brésilien est arrivé en hélicoptère à la prison. © Heuler Andrey / AFP
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avec AFP
L'ancien chef de l'Etat doit purger une peine de 12 ans de prison pour corruption. Des opposants ont célébré son incarcération devant sa prison. 

L'ex-président brésilien Lula est arrivé samedi soir à la prison de Curitiba, dans le sud du pays, afin de commencer à purger une peine de plus de 12 ans de détention pour corruption, selon les images de la télévision locale. L'icône de la gauche brésilienne et favori de la présidentielle d'octobre est arrivé à bord d'un hélicoptère après s'être rendu à la police en début de soirée à Sao Paulo.

Feux d'artifice. Sur place, plusieurs centaines d'anti-Lula vêtus de jaune et vert, les couleurs nationales, l'attendaient devant sa prison. Ils ont tiré des feux d'artifices et tapé sur des casseroles pour célébrer ce moment. Certains criaient "Vive la République de Curitiba! Vive Sergio Moro!", en référence au juge qui ordonné l'incarcération de Lula.

Empoignades viriles. Empêché une première fois de quitter le siège du syndicat des métallurgistes de Sao Bernardo do Campo, dans la banlieue de la capitale économique du brésil, par des militants le leader de 72 ans a été obligé de retourner à l'intérieur des locaux, où il est resté confiné près d'une heure. Un service d'ordre moins dépassé a ensuite pu, au prix d'empoignades viriles, ouvrir la voie au départ de Lula, malgré un nouvel afflux de ses partisans.

Cellule de 15 mètres carrés. Luiz Inacio Lula da Silva et ses avocats avaient négocié vendredi avec les autorités les conditions de l'arrestation de cet ancien cireur de chaussures quasiment analphabète s'étant hissé au sommet de l'Etat. Une cellule d'à peine 15 mètres carrés avec toilettes et douche privatives attend Lula au siège de la Police fédérale de Curitiba, avant un transfèrement. Elle a été spécialement prévue en raison du statut d'ex-chef d'Etat de Lula, "à l'écart des autres prisonniers, sans aucun risque pour son intégrité morale ou physique", a expliqué le juge Moro.