Battu dans les urnes dimanche soir, Jair Bolsonaro n'a toujours pas commenté les résultats du scrutin présidentielle. 1:29
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Jean-Claude Gérez (correspondant au Brésil), édité par Romain Rouillard
Depuis l'annonce de la victoire de Lula à la présidentielle brésilienne, le président sortant et candidat, Jair Bolsonaro, n'a toujours pas pris la parole. Un silence qui intrigue et inquiète, bien que le leader d'extrême droite ne semble pas avoir les coudées franches pour contester les résultats.

Le silence assourdissant de Jaïr Bolsonaro interpelle au Brésil. Au lendemain du résultat de l'élection présidentielle, remportée d'une courte tête par son adversaire Lula, le président sortant et candidat ne s'est toujours pas exprimé. Alors que de nombreux chefs d'État internationaux - dont Emmanuel Macron - ont adressé leurs félicitations à Lula, le mutisme de Jair Bolsonaro laisse libre court à plusieurs hypothèses. Dont celle d'une éventuelle offensive préparée par le leader d'extrême droite pour contester les résultats. 

Toutefois, Alexandre Moraes, le président du Tribunal suprême électoral, a indiqué avoir téléphoné dimanche soir à Lula et à Jair Bolsonaro. Ce dernier l'aurait accueilli de façon "éduquée et calme". Une attitude réservée qui tranche avec les dizaines de barrages dressés dès l'annonce des résultats par des camionneurs, en soutien au président sortant, battu d'un cheveu.

Jair Bolsonaro, isolé politiquement

A la mi journée, plus de 80 barrages, composés pour la plupart de pneus incendiés, étaient recensés dans le pays. Jair Bolsonaro a lui rejoint le palais présidentiel ce lundi matin vers 9 heures. Si aucun rendez-vous officiel ne figure à son agenda, de nombreux soutiens politiques devraient tout de même tenter de le joindre. 

Peu probable néanmoins qu'Arthur Lira, le puissant président de l'Assemblée nationale en fasse partie. Pourtant fervent soutien de Jair Bolsonaro, il a fait une courte apparition dimanche soir devant les caméras pour féliciter Lula et reconnaître la validité des résultats. Il a surtout indirectement souligné l'isolement dans lequel se trouve aujourd'hui le désormais ex-président du Brésil. Un isolement politique qui pourrait le dissuader de contester les résultats.