L'humanitaire français Moussa Ibn Yacoub, membre de l'ONG musulmane BarakaCity a été libéré de prison, a indiqué mardi l'association sur son compte Twitter. "Nous partageons la joie de Moussa, qui aujourd'hui se considère comme un homme libre de circuler, de boire, de manger, de s'exprimer, d'appeler les siens, de communiquer sur ceux qu'il aime et ses causes", a précisé l'association.
Moussa passe les premiers appels à sa famille. Nous continuons les démarches jusqu'à son retour en France. pic.twitter.com/u5OjCaNhHZ
— BarakaCity (@Barakacity) 1 mars 2016
En prison le 22 décembre. L'humanitaire était détenu au Bangladesh depuis le 22 décembre pour "activités suspectes". Il avait été arrêté car son nom d'usage musulman, adopté lors de sa conversion à l'islam, diffère de celui figurant sur ses papiers officiels, Puemo Maxime Tchantchuing.
Il lui est aussi reproché de ne pas s'être déclaré aux autorités. Au Bangladesh, "les Rohingyas sont considérés comme illégaux, ce qui explique l'impossibilité de légaliser notre présence", s'était défendue BarakaCity.
Polémique en France. Le fondateur de l'association, Idriss Sihamedi, avait été à l'origine d'une polémique en janvier dernier après son passage sur le plateau d'une émission de Canal+ aux côtés de la ministre de l'Education, Najat Vallaud-Belkacem. Il avait notamment expliqué ne pas serrer la main aux femmes.
Association controversée. Fondée par des musulmans au profil salafiste, l'association BarakaCity organise des campagnes de dons qui drainent plusieurs millions d'euros. Elle a cinq ans d'existence et son compte Facebook est suivi par plus de 650.000 personnes, suscitant l'adhésion chez beaucoup de jeunes croyants mais également la suspicion pour ses positions parfois ambiguës.