Au Yemen, une otage franco-tunisienne interpelle François Hollande

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Martin Feneau avec , modifié à
L'otage franco-tunisienne lance un appel à François Hollande. En mauvaise santé, elle est détenue au Yémen depuis le mois de décembre. 

Nouvelle otage française. C'est une nouvelle otage française à travers le monde. L'humanitaire, employée du comité international de la Croix Rouge (CICR), a été enlevée au Yémen le 1er décembre dernier. Nourane Houas a la double nationalité franco-tunisienne. Dans une vidéo publiée vendredi, elle se dit en danger de mort et lance un appel au chef de l'Etat. 

"Une mort proche". C'est le première preuve de vie de l’otage depuis son enlèvement, il y a cinq mois. Sur la vidéo d'une quarantaine de secondes, la jeune femme couverte d'un voile noir apparaît très amaigrie. Assise par terre, Nourane Houas lit un texte écrit sur un petit bout de papier : "Je demande au président François Hollande de me secourir d'une mort proche en répondant aux exigences de mes ravisseurs". Elle interpelle également le président du Yémen, la coalition arabe et l'Arabie Saoudite. Un appel à l'aide car, poursuit-elle, "ma vie et ma santé, actuellement très mauvaise, en dépendent". Elle signe alors de son nom et de la date, mercredi 13 avril. 

Revendications inconnues. Depuis son enlèvement, les autorités tunisiennes s'étaient exprimées sur la disparition d'une de leurs ressortissantes, mais c'est seulement samedi que sa nationalité française est découverte. Une information confirmée par un communiqué du ministère des Affaires Etrangères. Aucune information n'a été publiée sur les ravisseurs de la jeune femme, ni sur leurs revendications. 

Sanaa, ville dangereuse.Dans un pays secoué sur la guerre civile, fief d'Aqpa, la branche la plus redoutable de l'organisation terroriste Al-Qaïda, le risque d'enlèvement est jugé très élevé, notamment dans la capitale sous contrôle rebelle, Sanaa. C'est là que travaillait la jeune femme. Responsable d'un programme de protection humanitaire au sein de la mission au Yémen, elle avait été enlevée en même temps qu'un employé yéménite du CICR, lui relâché quelques heures plus tard par ses ravisseurs.