Attentats en Catalogne : "Il est encore trop tôt pour se prononcer sur l'impact psychologique"

Barcelone, hommage, LLUIS GENE / AFP 1280
Parmi les 30 victimes françaises des attentats en Catalogne, 14 sont toujours hospitalisées et 5 se trouvent dans un état grave. © LLUIS GENE / AFP
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Mélanie Nunès avec G.D , modifié à
Au total, 30 Français ont été blessés lors des attentats en Catalogne. Ils ont reçu l'appui de la Fédération nationale des victimes d'attentats et d'accidents collectifs (FENVAC).

Ils sont 30 Français à avoir été blessés lors des attentats de Barcelone et Cambrils jeudi. Parmi eux, 14 sont toujours hospitalisés et 5 se trouvent dans un état grave. Et même à l'étranger, ces victimes françaises peuvent compter sur l'appui de la Fédération nationale des victimes d'attentats et d'accidents collectifs (FENVAC). Sofia, une psychologue de la FENVAC envoyée depuis Paris auprès de ces victimes françaises, juge ce soutien indispensable.

"La barrière de la langue complique les choses." Selon elle, "il est encore trop tôt pour se prononcer sur l'impact psychologique" de ces attaques sur les victimes. "On est encore dans un phase traumatique, certains pronostics vitaux sont encore engagés", explique-t-elle au micro d'Europe 1 samedi. Deux jours après ces attentats en Catalogne, elle souligne avant tout "l'incompréhension" qui règne chez les victimes et leurs proches qui "se sont précipités dans la nuit pour venir" à leur chevet : "Très peu de détails sont donnés sur les circonstances (...) La barrière de la langue vient aussi compliquer beaucoup de choses, notamment sur les bilans médicaux qui sont faits par les médecins."

"On les aide à déchiffrer la situation." Aider les victimes à mieux comprendre ce qui leur est arrivé, voilà donc le rôle principal de Sofia pour le moment : "Ça met vraiment fin à cette confusion, à cette incompréhension. On les aide à déchiffrer la situation dans laquelle elles ont été projetées et à appréhender au mieux ce que va être l'après." Un soutien particulièrement apprécié par les victimes et leurs proches : "Quelque chose qui revient souvent après avoir rencontré les victimes ou leurs proches c'est : 'Merci, maintenant c'est plus clair.'"