Le double attentat commis à Bruxelles a visé l'aéroport international et la station de métro de Maelbeek.
  • Copié
R.D. et Lionel Gougelot, à Bruxelles
A l’hôpital militaire de Bruxelles, le personnel a dû faire face à des victimes parfois atrocement mutilées. 
REPORTAGE

Les hôpitaux de Bruxelles ont été mobilisés pour faire face à l’afflux de blessés après les attaques terroristes qui ont frappé la capitale belge mardi matin. L’hôpital militaire, situé non loin de l’aéroport de Zaventem, théâtre des deux premières explosions, a été le premier à accueillir les blessés. Le médecin colonel Eric Mergny, qu’Europe 1 a rencontré, était parmi les premiers secours arrivés dans le hall de l’aérogare, quelques minutes après les deux explosions.

"Énormément d’amputations". Cet urgentiste de l’hôpital militaire, en première ligne pour toute intervention sur l’aéroport, a dû gérer la prise en charge de victimes, pour certaines atrocement mutilées par les déflagrations. "Ce sont essentiellement des blessures de guerre", assure le médecin belge. "Nous sommes des médecins militaires, on a quand même une certaine expérience de ce type de blessures. C’est essentiellement des projections dans le corps des patients et énormément d’amputations. On n’a jamais eu comme ça des femmes des enfants, des parents, qui partent en vacances, et tout d’un coup, c’'est l’horreur pour eux", souffle Eric Mergny.

"Trente secondes, ça fait beaucoup de différence". Dans tous les hôpitaux de la capitale, un plan d’urgence a été déclenché. A l’hôpital militaire, ce sont 55 personnes qui ont été admises, comme David, employé de l’aéroport, qui se trouvait à quelques mètres seulement de la deuxième explosion. "J’ai été blessé à la tête, aux jambes. J’ai vu des gens blessés, des morts", raconte le jeune homme, qui se considère comme miraculé. "Trente secondes, ça fait beaucoup de différence. Etre ici maintenant, ou ne pas être ici…"

En début de soirée, les hôpitaux de Bruxelles ont suspendu les appels au don du sang lancés dans la journée. Les stocks sont maintenant suffisants pour répondre à l’urgence.