Mer Rouge - conteneur 1:30
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Margaux Fodéré / Crédits photo : FAREED KOTB / ANADOLU / ANADOLU VIA AFP , modifié à
Avec le conflit entre Israël et le Hamas, les rebelles Houthis attaquent, depuis plusieurs semaines maintenant, des navires de commerce en mer Rouge. Cela oblige les armateurs à détourner leur route provoquant une explosion des tarifs du fret maritime. 

C’est une autre conséquence du conflit entre Israël et le Hamas : la perturbation du trafic maritime au canal de Suez. Depuis plusieurs semaines, les rebelles Houthis attaquent des navires de commerce en mer Rouge, les obligeant à détourner leur route. Cela se traduit par une explosion des tarifs du fret maritime. À la mi-janvier, l’armateur français CMA CGM, troisième armateur mondial, a doublé les siens pour les échanges entre l’Asie et la Méditerranée. Et c’est même toute l’activité économique mondiale qui commence à en ressentir les effets.

Des tarifs multipliés par quatre

Le canal de Suez est l'une des voies maritimes les plus fréquentées au monde. Une cinquantaine de navires l’empruntent chaque jour, notamment pour le transport de pétrole, ou de divers produits comme des vêtements ou des meubles. Et si certains navires continuent de passer par le nord de la mer Rouge, la grande majorité des porte-conteneurs détournent leur route vers le Cap de Bonne Espérance, au sud de l’Afrique. 

Conséquence, les tarifs du fret maritime augmentent comme l'explique Jérôme de Ricqlès, expert maritime chez Upply. "On observe une très forte hausse des primes d’assurance pour le passage de navires de commerce représentant des intérêts américains ou anglais sur la zone du canal de Suez et la mer Rouge. Ça pousse quasiment l’essentiel du trafic à faire le grand tour pour le cap de Bonne Espérance", assure-t-il au micro d'Europe 1.

Concrètement, pour un conteneur de 40 pieds standard, qui transite de Shangaï vers Le Havre, les tarifs ont été multipliés par quatre, voire plus. Et ce n’est pas tout : l’allongement des délais de transport commence à perturber l’économie. À l’image de l’usine de Tesla en Allemagne, qui s’apprête à suspendre temporairement sa production à cause de la pénurie de composants. Les livraisons de gaz en provenance du Qatar pourraient, elles aussi, prendre du retard.