Attaque en Syrie - Donald Trump : "Ce qu'a fait Assad est terrible"

L'administration américaine a haussé le ton après l'attaque chimique en Syrie.
L'administration américaine a haussé le ton après l'attaque chimique en Syrie. © NICHOLAS KAMM / AFP
  • Copié
avec Reuters , modifié à
Le président américain a vivement condamné l'attaque chimique de mardi en Syrie.  

L'administration américaine examine les possibles options militaires pour réagir à l'attaque à l'arme chimique qui a fait des dizaines de morts mardi matin à Khan Cheikhoune et que Washington impute au régime syrien, a-t-on appris jeudi auprès d'un responsable américain. Des discussions détaillées sont engagées entre la Maison-Blanche et le Pentagone sur ces possibilités. Il pourrait s'agir entre autres de clouer les avions des forces gouvernementales syriennes au sol ou d'autres types de frappes, ajoute-t-on de même source. "Je pense que ce qu'Assad a fait est horrible", a déclaré Donald Trump à bord d'Air Force One.

"Une honte pour l'humanité". "Ce qui se passe en Syrie est une honte pour l'humanité et il est là, je crois qu'il dirige, donc quelque chose doit se produire", a-t-il ajouté. Le président américain doit discuter de ces options avec son secrétaire à la Défense, Jim Mattis, plus tard dans la journée à Mar-a-Lago, sa résidence en Floride où le président américain s'apprête à recevoir son homologue chinois Xi Jinping. D'autres échanges sont en cours, notamment entre le chef du Pentagone et le conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche, H.R. McMaster.

Pas de précision sur la réaction américaine. Trump a accusé mercredi le régime de Bachar al Assad d'avoir dépassé une "ligne rouge" en menant une attaque chimique sur des civils et a annoncé que sa position sur la Syrie avait changé, ouvrant la possibilité d'une rupture avec Moscou. Sans préciser comment son administration entendait agir, Trump a estimé que le raid qui a fait au moins 70 morts dont de nombreux enfants, avait "franchi beaucoup de lignes, au-delà de la ligne rouge", une allusion à son prédécesseur Barack Obama qui avait renoncé à agir lors d'une précédente attaque chimique en 2013.