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Laura Laplaud avec AFP (propos recueillis par Inès Zeghloul) / Crédits photo : MOHAMMED DAHMAN / MIDDLE EAST IMAGES / MIDDLE EAST IMAGES VIA AFP , modifié à
Les combats se poursuivent lundi entre des activistes du Hamas et les forces israéliennes, après le lancement samedi d'une offensive surprise du mouvement islamiste palestinien contre Israël depuis la bande de Gaza. Sur place, la population vit au rythme des alertes. Europe 1 donne la parole à ces habitants qui se disent sidérés.

Des dizaines de milliers de soldats israéliens poursuivent lundi leur déploiement dans les régions désertiques près de la bande de Gaza pour tenter d'en reprendre le contrôle face aux terroristes du Hamas, au troisième jour des affrontements les plus meurtriers sur le territoire d'Israël depuis sa création. Les combats ont fait plus de 1.100 morts au total dans les deux camps depuis samedi.

"Une roquette est tombée à 50 mètres de la maison"

L'armée israélienne s'efforce de sauver les otages israéliens qui se trouveraient encore à Gaza et évacuer l'ensemble des habitants de la région. Yaël, habitante de Tel Aviv est sidérée. Dans sa ville, les rues sont vides, les commerces fermés, elle dit redouter une "guerre longue". "Émotionnellement, c'est compliqué. J'ai peur, je vis dans un quartier où une roquette est tombée à 50 mètres de la maison hier. Je n'ai pas beaucoup dormi cette nuit non plus. On est déjà préparé à travailler toute la semaine de la maison et puis on trouvera toujours une solution pour aller chercher à manger mais pour l'instant je vais éviter de sortir de chez moi", témoigne-t-elle au micro d'Europe 1.

"Il y a des otages, des victimes, ce n'est pas quelque chose qui peut se solutionner en deux jours. Ça va dépendre de la réaction israélienne. Si les choses commencent à devenir lourdes, j'ai des solutions de repli, j'irai chez des amis, de la famille… On va beaucoup prier parce que c'est tout ce qu'on a", ajoute-t-elle.

"On ne sait pas combien de temps on va pouvoir tenir comme ça"

Dans les villes comme Ashkelon, à seulement 20 kilomètres de l'enclave palestinienne, les Israéliens retiennent leur souffle. Toujours reclus, Régis et sa famille redoutent une situation qui s'enlise. "Jusqu'à présent, on doit rester enfermé à clé, confiné. Il y a encore des terroristes en cavale, pas loin des portes d'Ashkelon. Ma femme travaille dans un supermarché donc elle a été obligée d'aller travailler. C'est la ruée au supermarché, les gens font des provisions, ils savent que ça va durer plusieurs jours, plusieurs semaines, tous les rayons sont vides… Les écoles seront encore fermées demain et après-demain, on va vivre au jour le jour, on ne sait pas combien de temps, on va pouvoir tenir comme ça", lance-t-il.

Plus de 700 Israéliens tués

Plus de 700 Israéliens ont été tués depuis le début de l'attaque et 2.150 ont été blessés, a annoncé l'armée israélienne dans un nouveau bilan publié lundi matin. "L'ennemi est encore sur le terrain" en Israël, "nous renforçons nos forces surtout près de Gaza et nettoyons la zone", a déclaré dimanche soir le porte-parole de l'armée israélienne, promettant de traquer "les terroristes partout où ils seront". Selon le Bureau de presse du gouvernement (GPO), le Hamas a fait "plus de 100 prisonniers".