Attaque du Hamas contre Israël : pour Moscou, la solution «la plus crédible» est la création d'un Etat palestinien

"Le problème palestinien ne peut plus attendre", a affirmé Sergueï Lavrov.
"Le problème palestinien ne peut plus attendre", a affirmé Sergueï Lavrov. © EVGENIA NOVOZHENINA / POOL / AFP
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avec AFP
48 heures après l'attaque du Hamas contre Israël depuis Gaza, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a estimé que la solution "la plus crédible" face à la situation est la création d'un Etat palestinien. Il a également prévenu quant à un risque "élevé" d'une entrée dans le conflit de "forces tierces".

Moscou a affirmé lundi que la création d'un Etat palestinien était la solution "la plus crédible" à la guerre entre Israël et le Hamas, prévenant d'un risque "élevé" d'une entrée dans le conflit de "forces tierces". Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a promis que la Russie et la Ligue arabe travailleraient à "arrêter l'effusion de sang" en Israël et à Gaza avec les pays qui veulent "une paix durable au Moyen-Orient", dans une conférence de presse à l'occasion de la visite à Moscou du secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit.

"Nous ne pouvons pas être d'accord avec ceux qui disent que la sécurité ne peut être assurée que par le combat contre le terrorisme", a-t-il déclaré. La "destruction des terroristes" est une stratégie qui a déjà été appliquée par Israël mais n'a jamais permis de régler le "problème de fond", a-t-il ajouté. La création d'un Etat palestinien constitue la solution "la plus crédible" au conflit, selon Sergueï Lavrov. "Le problème palestinien ne peut plus attendre."

Le risque d'entrée de "forces tierces" élevé

Ahmed Aboul Gheit a appelé à trouver "une résolution juste au conflit israélo-palestinien" et à la création de "perspectives politiques", selon une traduction en russe de ses propos. Il a également assuré que son organisation rejetait la violence "des deux côtés" dans ce conflit.

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a de son côté toutefois prévenu que le risque de l'entrée de "forces tierces" dans le conflit entre Israël et le Hamas était "élevé", ce qui fait écho aux craintes de l'Etat hébreu concernant une possible attaque par d'autres groupes.

Le Hezbollah libanais, allié du Hamas et de l'Iran, a tiré des obus sur un secteur contesté à la frontière. La formation, bête noire de l'Etat hébreu, a dit avoir effectué ces tirs "en solidarité avec la résistance et le peuple palestiniens".

 

Certains acteurs occidentaux pointent aussi une possible implication de l'Iran dans l'offensive du Hamas contre Israël. Téhéran a rejeté lundi ces accusations, réfutant des informations publiées par le quotidien américain Wall Street Journal. Le pays a toutefois été l'un des premiers à apporter son soutien à l'offensive, disant "soutenir la légitime défense de la nation palestinienne".

De son côté, la Maison Blanche a affirmé qu'il était "trop tôt" pour dire si l'Iran était directement impliqué, ajoutant toutefois n'avoir "pas de doute" sur le fait que le Hamas était "financé, équipé et armé" entre autres par la République islamique.