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Wilfried Devillers, envoyé spécial à Tel-Aviv (Israël) / Crédit photo : ABIR SULTAN / POOL / AFP
Deux jours après l'attaque de drones et de missiles menée par l'Iran, Tel-Aviv a annoncé lundi soir, par la voix du chef d'état-major, qu'il y aurait bel et bien une "riposte". Néanmoins, deux camps semblent se faire face au sein des autorités : les partisans d'une riposte immédiate et directe et les modérés.

Le chef de l'état-major israélien a beau avoir été très clair dans son allocution lundi, il n'a pas réussi à gommer les dissensions qui existent au plus haut sommet de l'État hébreu. Deux jours après l'attaque de drones et de missiles menée par l'Iran, Tel-Aviv a annoncé qu'il y aurait bel et bien une "riposte". Néanmoins, deux camps semblent se faire face au sein des autorités : les partisans de la réponse forte et les modérés

Réponse forte et immédiate ou temporisation ?

Si un consensus sur la nécessité de réagir a été trouvé, des divisions persistent sur la forme et la temporalité de cette réponse au sein du cabinet de guerre qui n'est qu'une alliance de circonstance. D'un côté, le Premier ministre Benjamin Netanyahu et son ministre de la Défense, Yoav Gallant, et de l'autre le centriste Benny Gantz. Les premiers pressent, pour une riposte immédiate et directe, arguant qu'avec le temps, cette contre-attaque pourrait apparaître de moins en moins légitime.

Il s'agit aussi de l'axe politique du Premier ministre qui a toujours considéré l'Iran comme le principal ennemi d'Israël. S'ils estiment quant à eux qu'une riposte est bien nécessaire, Benny Gantz et ses alliés ne veulent pas précipiter les choses, préférant jouer la montre pour bien préparer la réplique, mais aussi tenter de consolider la coalition internationale qui s'est mise en place lors de l'attaque iranienne de samedi soir. Une offensive contrée conjointement par Israël et ses alliés occidentaux. L'objectif des modérés étant également de trouver une solution diplomatique à cette crise.