Arménie : le chef d'État rencontre les manifestants et le chef de la contestation

Armen Sarkissian a été élu président d'Arménie par les députés le 2 mars 2018. Une fonction essentiellement protocolaire.
Armen Sarkissian a été élu président d'Arménie par les députés le 2 mars 2018. Une fonction essentiellement protocolaire. © AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Le président arménien a serré la main au leader de l'opposition samedi, alors des milliers de personnes manifestent en plein centre de la capitale. 

Le président arménien Armen Sarkissian s'est rendu samedi sur la place de la République, en plein centre de la capitale Erevan, pour rencontrer le chef de la contestation Nikol Pachinian, alors que des milliers des personnes y manifestaient contre le Premier ministre, Serge Sarkissian.

Dès son arrivée sur les lieux, Armen Sarkissian, accompagné de ses gardes du corps, a serré la main à Nikol Pachinian, député et leader de l'opposition, avant que les deux hommes n'entament une discussion.

Neuf jours de contestation. Cette rencontre intervient alors que des manifestations de protestations contre l'ancien président, récemment nommé Premier ministre, Serge Sarkissian, sans lien de parenté avec son successeur, secouent l'Arménie pour le 9e jour consécutif.

Privilégier un "dialogue politique". Armen Sarkissian, qui a prêté serment la semaine dernière, s'est déclaré samedi "très préoccupé" par le refus de Nikol Pachinian d'entamer un "dialogue politique" avec le Premier ministre Serge Sarkissian qui avait avancé cette proposition. "Je suis prêt à rencontrer le député Nikol Pachinian pour faire baisser les tensions dans le pays via un dialogue entre forces politiques", a ainsi indiqué le président arménien, dans un communiqué.

Finalement, Nikol Pachinian, a annoncé samedi soir qu'il allait rencontrer le Premier ministre Serge Sarkissian. "Notre rencontre aura lieu demain à 10h (8h heure française)", a déclaré Nikol Pachinian, dans un message vidéo publié sur sa page Facebook, assurant qu'il allait notamment discuter avec Serge Sarkissian de sa "démission".