Appel à la prière mixé en Tunisie : un an de prison pour le DJ britannique

Le DJ anglais mis en cause a présenté ses excuses dans un communiqué sur Facebook.
Le DJ anglais mis en cause a présenté ses excuses dans un communiqué sur Facebook. © VINCE BUCCI / Getty Images North America / AFP
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avec AFP , modifié à
Une vidéo montrait des groupes de jeunes danser sur un mix de l'appel à la prière dans une discothèque de Hammamet.

Un DJ britannique ayant fait polémique en Tunisie après avoir mixé l'appel à la prière musulman dans une boîte de nuit a été condamné jeudi par contumace à un an de prison. Le gérant de cette discothèque de Hammamet, non loin de Tunis, et un organisateur ont de leur côté bénéficié d'un non-lieu. Le parquet a fait appel, estimant qu'ils auraient dû s'assurer du contenu de ce qui allait être diffusé, a indiqué le porte-parole du tribunal de première instance de Grombalia, Ylyes Miladi.

Fermeture de la boîte de nuit. Le DJ, Dax J, qui a quitté la Tunisie peu après la soirée incriminée, a été condamné "à six mois pour outrage public à la pudeur et à six mois pour atteinte aux bonnes mœurs et à la morale publique", selon le porte-parole. Une vidéo très partagée en Tunisie montre des groupes de jeunes danser sur un mix de l'appel à la prière dans une discothèque de Hammamet, station balnéaire à environ 60 kilomètres au sud de Tunis, à l'occasion d'une soirée animée notamment par des DJ étrangers. Les autorités avaient annoncé lundi la fermeture de la boîte de nuit et l'ouverture d'une enquête. Le gérant de la boîte a fait l'objet d'un mandat de dépôt.

Des réactions partagées en Tunisie. Sur la page de l’événement figure par ailleurs un commentaire de Dax J dans lequel il présente lui aussi ses "sincères excuses" et assure qu'il n'a "jamais voulu provoquer ou offenser quiconque".

Sur les réseaux sociaux, si certains Tunisiens se sont félicités de ces poursuites judiciaires, estimant que le DJ avait porté atteinte aux musulmans, d'autres ont jugé qu'elles étaient déplacées, s'étonnant en outre que le procès se soit tenu aussi vite alors que des affaires autrement "plus importantes" selon eux sont toujours en attente.