Kath Tregenna 1:32
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Mélanie Faure avec Anaïs Cordoba
Amputée de ses membres à la suite d'une septicémie, Kath Tregenna a vu sa vie reprendre un nouveau souffle. Cette enseignante anglaise de 47 ans se déplace et travaille désormais avec des jambes et des bras bioniques. Ce sont ses élèves qui, touchés par son drame, ont levé des fonds pour financer les 35.000 euros nécessaires. Une histoire atypique que cette mère de famille raconte aujourd'hui avec espoir et optimisme.

C'est une belle histoire dont les élèves de l'International School of London entendront parler pendant des années encore. En 2019, un drame frappe Kath Tregenna, institutrice de l'établissement londonien âgée de 47 ans. Frappée d'une septicémie, elle est hospitalisée d'urgence et les médecins se voient contraints de l'amputer pour sauver sa vie. Une vie qui, elle l'a cru, ne serait plus jamais la même.

Et pourtant. Cette mère de famille a récolté 30.000 livres, soit 35.000 euros, pour financer des bras et jambes bioniques. C'est grâce à des capteurs que les ordres émis depuis le cerveau permettent aux membres de se mouvoir. Une somme récoltée aussi grâce à ses élèves, qui ont organisé des événements caritatifs et des levées de fonds. De quoi lui permettre de retourner en classe et vivre de sa passion. "Ca m'a pris du temps de me réconcilier avec tout ça", a-t-elle confié dans le talk-show britannique Lorraine, le 11 novembre.

"Je suis une mère, je voulais être une mère active, j'adore enseigner et j'étais déterminée à reprendre le chemin des classes." Ses Hero Arms, traduisez "bras de héros", ont été confectionnés par une société basée à Bristol, à deux heures de Londres.

Une institutrice qui fascine

Si assimiler ses nouveaux bras et nouvelles jambes n'ont pas été simples, Kath Tregenna enseigne aujourd'hui plusieurs heures par jour. Et ses élèves sont toujours aussi fascinés par ses bras et jambes bioniques, qui ressemblent à ceux d'un robot. "Ils me demandent sans cesse de leur montrer comment ils fonctionnent" , a-t-elle confié. Une belle histoire, qui fait écho à celle de Priscille Deborah, cette Française et première femme bionique qui a pleinement embrassé son amour pour la peinture après avoir été amputée de son bras et de sa jambe droite à la suite d'une tentative de suicide.