Allemagne : verdict mardi pour l'auteur de l'attentat contre les joueurs de Dortmund

Wenergold sergueï
Le parquet a requis la prison à vie, estimant que Sergueï Wenergold, Allemand d'origine russe, avait bel et bien cherché à tuer le plus de joueurs possible. © BERND THISSEN / DPA / AFP
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avec AFP
Sergueï Wenergold risque mardi la perpétuité pour l'attentat qu'il a perpétré en avril 2017 contre le bus de l'équipe de football de Dortmund. 

La justice allemande rend mardi son verdict contre Sergueï Wenergold, qui risque la perpétuité pour un attentat à l'explosif contre le bus de l'équipe de football de Dortmund, en avril 2017. L'audience est prévue à partir de 14h.

Volonté de tuer... A l'issue de onze mois de procès, le parquet a requis la prison à vie, estimant que cet Allemand d'origine russe âgé de 29 ans avait bel et bien cherché à tuer le plus de joueurs possible. Plusieurs experts sont venus à la barre confirmer la dangerosité de son installation, et de ses bombes remplies de tiges de fer. La défense en revanche a plaidé pour une peine inférieure à dix ans, estimant que l'accusé avait surtout cherché à faire peur.
Les engins étaient mal positionnés, et n'ont fait que deux blessés.

... ou juste de faire peur ? Wenergold a reconnu avoir fait exploser les trois bombes le 11 avril 2017 au passage du bus de l'équipe, qui se rendait au stade pour jouer un match de Ligue des champions contre Monaco. Mais il a assuré n'avoir voulu tuer personne. "Je voudrais m'excuser auprès de tous", a-t-il déclaré dans sa dernière prise de parole.

Spéculation en bourse. Pour le procureur en revanche, son but était bien de tuer le plus de monde possible pour faire chuter le cours en bourse de l'action du Borussia, contre laquelle il avait spéculé à la baisse, et ainsi s'enrichir. L'accusé avait acheté pour 26.000 euros de produits financiers du Borussia, en pariant sur une chute brutale des cours. Son plan aurait pu lui rapporter près de 500.000 euros, selon l'accusation.

Des conséquences néfastes pour le club. Pour le club, l'attentat a eu plusieurs conséquences néfastes. Encore choqués, les joueurs ont dû disputer le lendemain un quart de finale aller de Ligue des champions. Ils ont finalement été éliminés par Monaco (défaites 3-2 et 3-1), avec l'impression de n'avoir pas pu défendre équitablement leurs chances. Cette décision de faire jouer le match si rapidement a également provoqué un clash entre l'entraîneur Thomas Tuchel et le patron du club Hans-Joachim Watzke, qui a finalement limogé son coach en fin de saison, malgré d'excellents résultats sportifs.