Allemagne : patrouilles d'extrême droite après des agressions par des migrants

Le panneau de la ville d'Amberg.
Le panneau de la ville d'Amberg. © AFP
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Europe1.fr
Le parti d'extrême droite NPD, proche de la mouvance néo-nazie, tente de mobiliser après une suite d'agressions dans la ville d'Amberg, dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier.

L'extrême droite allemande mobilise à la suite d'agressions de passants par des migrants à Amberg, en Bavière. Elle organise notamment des patrouilles d'auto-défense, a indiqué jeudi le maire de la cité en se disant "choqué".

Agressions pendant la Saint-Sylvestre. "Je peux comprendre l'insécurité qui règne dans une partie de la population, mais les menaces de violences et la haine qui déferlent depuis les quatre coins du pays vont trop loin", a déclaré le maire de la ville bavaroise, Michael Cerny, au quotidien local Mitteldeutsche Zeitung. Le parti d'extrême droite NPD, proche de la mouvance néo-nazie, a publié en parallèle sur l'un de ses comptes Facebook dans la région des photos de plusieurs de ses membres, portant des vestes rouges avec le sigle du mouvement. On les y voit marchant sur les lieux où les agressions se sont déroulées peu avant le réveillon de la Saint-Sylvestre, ainsi que devant un foyer de demandeurs d'asile.

Quatre jeunes hommes originaires d'Afghanistan et d'Iran ont été arrêtés par la police après avoir, en état d'ébriété, agressé samedi soir une dizaine de passants dans la rue à Amberg. Ils doivent répondre de "coups et blessures".

Un débat relancé. Cette affaire a relancé le débat autour des demandeurs d'asile dans le pays, toujours sensible depuis l'arrivée dans le pays de plus d'un million d'entre eux en 2015 et 2016. Le ministre allemand de l'Intérieur Horst Seehofer, partisan de la fermeté sur l'immigration au sein du gouvernement d'Angela Merkel, a appelé dans la foulée à faciliter l'expulsion des demandeurs d'asile coupables de crimes et délits dans le pays.

L'extrême droite allemande, pour sa part, s'est saisie des agressions d'Amberg, comme elle le fait de la plupart des faits divers de ce type depuis des mois, pour marteler son message anti-migrants et anti-Merkel. "La population autochtone doit être elle-même protégée de toute urgence contre ces gens qui prétendument cherchent protection", a dit l'une de ses cadres de Bavière, Katrin Ebner-Steiner.