Affaire Khashoggi : Erdogan réclame l'extradition des suspects saoudiens vers la Turquie

Selon Erdogan le prince héritier saoudien a donné une "explication difficilement croyable" sur le rôle de l'Arabie saoudite dans cette affaire.
Selon Erdogan le prince héritier saoudien a donné une "explication difficilement croyable" sur le rôle de l'Arabie saoudite dans cette affaire. © AFP
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avec AFP
Le président turc a avancé samedi, au sommet du G20 à Buenos Aires, que seul le Premier ministre canadien Justin Trudeau avait abordé lors de la réunion des dirigeants. 

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a réclamé le transfèrement vers la Turquie des suspects saoudiens dans le meurtre à Istanbul de Jamal Khashoggi, un journaliste critique du régime de Ryad, samedi au sommet du G20 de Buenos Aires.

Selon le président turc, seul le Premier ministre canadien Justin Trudeau a abordé le sujet pendant la réunion des dirigeants et le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a donné une "explication difficilement croyable" sur le rôle de l'Arabie saoudite dans cette affaire.

Des ordres qui émaneraient des "plus hauts niveaux". Si le président turc n'a jamais ouvertement mis en cause le prince ben Salmane, il soutient que l'ordre de tuer le journaliste émanait des "plus hauts niveaux", tout en écartant la responsabilité du roi Salmane. Mohammed ben Salmane, soupçonné d'avoir commandité le meurtre de Jamal Khashoggi, était l'un des protagonistes les plus attendus de la rencontre vendredi et samedi à Buenos Aires des chefs d'Etat ou de gouvernement des vingt premières puissances mondiales.

Vingt-et-un suspects, onze personnes mises en examen. Le meurtre de Jamal Khashoggi a provoqué une onde de choc mondiale et considérablement terni l'image de l'Arabie saoudite. Pour l'heure, le procureur général saoudien a inculpé 11 personnes - sur un total de 21 suspects - et requis la peine de mort contre cinq d'entre elles, mais a totalement dédouané le prince héritier. Plusieurs pays, dont le Canada, les États-Unis, la France et l'Allemagne, ont pris des sanctions financières contre des Saoudiens "soupçonnés d'être responsables ou complices" dans cette affaire.