Recep Tayyip Erdogan se montre hostile à l'entrée au sein de l'Otan de la Finlande et de la Suède. 1:38
  • Copié
Caroline Baudry (à Helsinki), édité par Laura Laplaud , modifié à
La Finlande, suivie de près par la Suède, doit officialiser sa candidature à l'Alliance atlantique dimanche lors d'une conférence de presse. Si le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, se dit prêt à accueillir ces deux pays scandinaves à "bras ouverts", la Turquie, membre de l'Alliance, menace d'empêcher leur adhésion. 

La Suède et la Finlande prévoient de discuter avec la Turquie lors d'une réunion informelle ce samedi à Berlin, après l'hostilité affichée par Recep Tayyip Erdogan à leur entrée au sein de l'Otan. Une adhésion de la Finlande comme de la Suède serait "une erreur" selon le président turc. Il s'est exprimé devant la presse vendredi à Istanbul : "Nous suivons actuellement les développements concernant la Suède et la Finlande, mais nous n’avons pas un avis positif", a-t-il déclaré avant d'ajouter, "ils ont, auparavant, fait une erreur à l'Otan concernant l’adhésion de la Grèce. Et vous connaissez l’attitude de la Grèce avec la Turquie, une fois qu’elle a été dans l’Otan."

La tension monte entre la Russie et la Finlande

La Turquie entretient historiquement des relations compliquées avec son voisin grec. Recep Tayyip Erdogan a également reproché aux deux pays candidats de servir d'"auberges" au PKK, le Parti des travailleurs du Kurdistan considéré comme terroriste. Ces déclarations menacent de bloquer l'ensemble du processus d'adhésion. Les 30 pays membres de l'Otan doivent approuver la demande. 

Washington a rappelé son soutien à la candidature des deux pays et travaille à "clarifier" la position de la Turquie. Alors que la tension monte entre la Russie et la Finlande, Moscou y suspend ses livraisons d'électricité à partir d'aujourd'hui. Sans conséquence, puisqu'elle ne représente que 10% de la consommation du pays, assurent les autorités finlandaises.