Un accusé du 11-Septembre se plaint de torture

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avec AFP

Le Yéménite Ramzi ben al-Chaïba, l'un des cinq accusés du 11-Septembre, a quitté la salle du tribunal, mardi à Guantanamo, se plaignant d'être privé de nourriture avant chaque audience, une forme de "torture psychologique" selon lui.

L'accusé, le seul à être présent mardi pour cette semaine d'audiences préliminaires, a déclaré, à la reprise des débats en début d'après-midi: "Je ne peux pas rester là (...) il y a beaucoup de problèmes avec la nourriture, c'est tous les jours pareil". Le Yéménite a expliqué, en arabe, traduit par un interprète, que ce "problème revenait tous les jours" et qu'il avait tenté d'en parler avec un officier mais que celui-ci était parti, selon la retransmission de l'audience en circuit fermé sur la base militaire de Fort Meade, près de Washington.

C'est "une forme de torture psychologique" qui ne "me concerne pas seulement moi, mais aussi mes frères", a ajouté l'accusé, vêtu d'une tunique blanche et d'une coiffe traditionnelles.Son avocat Jim Harrington a indiqué que son client "sentait que les conditions étaient rendues de plus en plus intolérables pour lui". "Parfois, des petites choses - pas toujours petites - grossissent, grossissent, grossissent... et les choses deviennent encore plus importantes".Interrogé par le juge militaire James Pohl pour savoir s'il voulait quitter "volontairement" la salle du tribunal, l'accusé a répondu "oui" en anglais et a été raccompagné au camp 7, où il est détenu, pendant une suspension d'audience.

Les débats se sont poursuivis ainsi en l'absence des cinq accusés, dont quatre avaient indiqué mardi matin qu'ils ne souhaitaient pas assister à cette audience consacrée à l'examen de diverses requêtes pour préparer le procès.Ils encourent la peine de mort pour le meurtre de 2.976 personnes, lors des attentats perpétrés contre les Etats-Unis le 11 septembre 2001.Dans une requête qui sera examinée cette semaine par le juge Pohl, le gouvernement américain a demandé une accélération des procédures préliminaires, afin que le procès proprement dit puisse débuter en septembre 2014.La veille, un autre accusé, Moustapha El-Houssaoui, qui portait une minerve, s'était plaint de "douleurs au cou", tandis que son co-inculpé Wallid Ben Attach "ne se sentait pas bien", selon leurs avocats.chv/are