Un Français chez les pandas

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avec Walid Berrissoul , modifié à
David Algranti est l’un des six "pandassadeurs" choisis par la Chine sur concours.

Ses amis disent de lui qu'il a le charisme d'un panda. Pendant un mois, David consacrera sa vie à ces gros nounours noir et blanc. Ce Français de 34 ans figure parmi les six vainqueurs d'un concours auquel ont participé des dizaines de milliers de personnes dans le monde pour devenir gardien de pandas en Chine.

Cet assistant en marketing résidant à Paris, a été choisi à Chengdu, dans la province du Sichuan, avec cinq autres candidats finalistes venant du Japon, de Chine, de Taïwan, de Suède et des Etats-Unis. Il ne s’attendait pas à figurer dans la sélection finale.

"Une amie m’a parlé du concours. Elle m’a dit : "c’est pour toi, tu es un panda, il faut que tu le fasses"", confie le jeune homme à Europe 1. David a donc envoyé une vidéo de lui aux organisateurs du concours. "Deux jours plus tard, j’ai appris que j’étais sélectionné". Il est alors parti pour Chengdu. Là-bas, il a dû passer des épreuves.

"J’ai chanté une chanson en chinois et j’ai dû reconnaître huit espèces de bambou différentes" :

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Les "pandassadeurs" vont débuter leur stage début octobre et expliqueront leur expérience dans des blogs sur le site Project Panda. Ils pourront assister à la naissance de petits pandas et parcourir les montagnes autour de Chengdu pour étudier les animaux de cette espèce protégée à l'état sauvage. David Algranti, diplômé en mathématiques, est très actif sur les réseaux sociaux et a composé un morceau de musique qu'il a interprété à la guitare lors de la finale du concours.

Amitié sino-japonaise

La crise diplomatique actuelle entre Pékin et Tokyo n'a pas empêché la sélection d'une candidate japonaise. Yumiko Kajiwara a déclaré qu'elle avait trouvé l'entraînement au Centre des pandas de Chengdu "stimulant et stressant". "Mais ce qui m'a le plus touchée, c'est de rencontrer autant de gens de différents pays", a-t-elle dit.

Le concours avait été organisé dans le cadre du "projet Panda", lancé par le centre de recherches sur les pandas de la ville de Chengdu et le Fonds mondial pour la nature (WWF). Il ne reste plus qu'environ 1.600 pandas en liberté et environ 300 autres en captivité à travers le monde, dont la grande majorité en Chine.

"Nous espérons que, grâce à ce projet, de plus en plus de gens se joindront à notre mission de protection des pandas et comprendront l'importance de la préservation de l'habitat sauvage" des animaux, avait expliqué Zhang Zhihe, directeur du Centre. Après avoir réussi à obtenir des naissances en captivité, les chercheurs tentent actuellement d'introduire dans la nature des pandas nés dans les centres.