Trois touristes français en prison au Brésil

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Ils ont été arrêtés après une altercation dans un avion. L’affaire prend désormais une tournure diplomatique.

Ils étaient sur le chemin du retour vers la France après deux semaines de croisière dans l'Atlantique. Mais le voyage de trois touristes français a été interrompu dimanche à Sao Paulo, où ils sont toujours détenus. Jeudi, ils doivent être entendus par un juge brésilien. Ils sont soupçonnés d’être à l’origine d’une altercation dans un avion.

Les touristes français, deux hommes et une femme âgés de 54, 60 et 63 ans, ont embarqué dimanche à bord d'un avion de la compagnie brésilienne TAM. Un vol qui a été retenu au sol pendant près de quatre heures en raison d’un dysfonctionnement du système informatique. Les Français auraient alors fait le rapprochement avec le crash du vol AF 447 Rio-Paris. Paniqués, ils auraient demandé à changer d’avion.

"Il y a des passagers qui ont voulu sortir en prenant leur sac de voyage. Mon mari a fait l’interprète et il a été considéré comme leader de la rébellion", a raconté Muriel, l'une des passagers. Même si elle a pu rentrer en France, elle confie vivre un "cauchemar" :

 

 

Le ton est en fait monté quand l’équipage de la TAM a expliqué qu’il fallait payer plusieurs centaines de dollars pour changer de billets. "Certains parlent de ‘rébellion’, d'autres de ‘tentative d'entrer dans le cockpit’", a indiqué Sylvain Itte, le consul général de France. Il y a eu "un problème de compréhension et les choses ont dégénéré", a-t-il expliqué sur Europe 1 :

 

 

Mais l’affaire a pris une tournure diplomatique au fil des jours. Le consul de France reproche à la police brésilienne de ne pas l’avoir informé immédiatement de ces arrestations. C’est le fils de Michel Illinskas qui a été le premier a donné l’alerte. "C'est clair qu'il y a eu deux violations" de la Convention de Vienne sur les procédures d'arrestations de citoyens étrangers, a expliqué Sylvain Itte.

La TAM a entamé des poursuites contre ces Français qu'elle juge responsable du retard et de l'annulation du vol, et demande des dommages et intérêts. La justice brésilienne doit décider jeudi si les touristes restent en prison ou sont libérés sous caution dans l’attente de leur procès.