Le mouvement nationaliste thaïlandais des "chemises jaunes" a menacé mercredi d'intensifier ses manifestations contre le gouvernement s'il n'obtenait sous "trois jours" la libération de deux des siens condamnés au Cambodge dans un contexte bilatéral tendu.
"Le gouvernement thaïlandais a trois jours pour se plier à nos demandes, y compris ramener les deux personnes du Cambodge", a déclaré Parnthep Pourpongpan, porte-parole de l'Alliance du peuple pour la démocratie (PAD), un des mouvements les plus puissants du pays ces dernières années.
Veera Somkwamkid, ex-leader des "jaunes", et son assistante ont été condamnés mardi à Phnom Penh à respectivement huit ans et six ans de prison, notamment pour espionnage. Ils avaient été arrêtés en décembre avec cinq autres Thaïlandais, dont un député du parti au pouvoir, alors qu'ils inspectaient une zone frontalière contestée. Les cinq autres, accusés d'entrée illégale, sont retournés en Thaïlande après une condamnation avec sursis. Le vice-Premier ministre thaïlandais Suthep Thaugsuban a mis en garde les jaunes contre toute violence et annoncé un renforcement de la sécurité autour de bâtiments du gouvernement et de l'ambassade du Cambodge à Bangkok.