Tchernobyl : Fillon promet 47 millions

François Fillon co-présidait mardi la conférence des donateurs à Kiev.
François Fillon co-présidait mardi la conférence des donateurs à Kiev. © REUTERS
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avec Antonin André et agences , modifié à
Une enveloppe de 550 millions d’euros en tout sera consacrée à des travaux dans la centrale.

L’objectif n'a pas totalement été atteint. Sur les 740 millions d’euros nécessaires à la finalisation de la construction d’une nouvelle chape de protection au-dessus du réacteur accidenté de Tchernobyl, 550 millions ont été réunis. L’annonce a été faite par François Fillon, qui co-préside mardi la conférence des donateurs à Kiev, au titre de la présidence française du G8. Les fonds seront principalement consacrés au financement du nouveau sarcophage d’isolation, ainsi qu’au renforcement de la sécurité aux abords du réacteur accidenté.

La conférence des donateurs intervient à une semaine du 25e anniversaire de la catastrophe nucléaire, qui avait eu lieu en Ukraine le 26 avril 1986.

"Un montant minimal"

La France versera 47 millions d’euros, l'Union européenne verserait jusqu'à 160 millions d'euros, et les Etats-Unis 123 millions d'euros.

"Nous avons su nous montrer à peu près à la hauteur de l'enjeu. La crise financière a bien entendu laissé des traces pour chacune de nos économies", a reconnu François Fillon. "Mais les engagements que nous avons pris aujourd'hui représentent une somme considérable", s’est-il plus loin réjoui.

Un retour de bénéfices pour la France

Toutefois, le chef du gouvernement a tenu à nuancer l'importance des fonds recueillis. Les 550 millions d'euros ne représentent qu'un "montant minimal", selon lui, plusieurs pays ayant "affirmé leur engagement", sans toutefois "être en mesure d'annoncer un chiffre aujourd'hui".

Ainsi, le Canada, qui se trouve en pleine campagne électorale, a décidé de ne rien donner, tout comme les Émirats arabes unis. Le Japon, qui se concentre sur la catastrophe de Fukushima, attend de voir quels seront ses moyens.

Une frilosité qui est peut-être explicable par des intérêts économiques. Car, au final, le chantier titanesque bénéficiera à l'économie française, puisque c'est un consortium formé par les sociétés françaises Bouygues et Vinci qui a remporté en 2007 l’appel d'offres pour la construction du nouveau sarcophage d’isolation. Les travaux ont commencé fin 2010 et l'opération doit être achevée en 2015.