Syrie : sanctionner ou pas ?

Un manifestant blessé à Homs le 22 avril 2011.
Un manifestant blessé à Homs le 22 avril 2011. © REUTERS
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avec agences , modifié à
Une condamnation par l'ONU est à l’étude. Mais, après la Libye, certains pays sont réticents.

Les sanglantes répressions de ces derniers jours en Syrie exposent Damas à une condamnation de l’ONU. Mais la communauté internationale est divisée. L'Allemagne, la France, la Grande-Bretagne et le Portugal souhaiteraient que le Conseil de sécurité des Nations unies condamne la répression et lance un appel à la retenue contre des manifestants. Une option qui ne fait pas l'unanimité.

La Chine et la Russie réticentes

La Chine et la Russie, qui détiennent un droit de veto au Conseil de sécurité, voteraient-elles une condamnation pareille ? Rien n’est moins sûr. En cause : les frappes aériennes, lancées en Libye avec le feu vert de l'Onu. La Chine et la Russie verraient d’un mauvais oeil que le Conseil de sécurité se saisisse d'un nouveau conflit relevant « des affaires intérieures du pays ».

Source de réticences supplémentaires : l’impact d’une telle condamnation sur la paix et la sécurité au Proche-Orient. Une discussion sur la Syrie pourrait, par ailleurs, être gênante pour le Liban, seul membre arabe du Conseil de sécurité.

Une autre mesure diplomatique est l’étude, mais du côté des seuls Etats-Unis cette fois. L’administration Obama dit plancher notamment sur des "sanctions ciblées" pour "répliquer à la répression et souligner que ce comportement est inacceptable".

Quant à des mesures plus concrètes telles que des frappes aériennes pour aider les manifestants, comme en Libye, il n'en est, pour l'instant, pas question... officiellement.