Syrie: Un avocat des droits de l'homme jugé

  • Copié
, modifié à

Un prisonnier politique qui a passé toute sa carrière d'avocat à contester l'accusation "d'affaiblissement du moral national", doit aujourd'hui répondre de la même accusation lancée contre lui par les autorités syriennes. Le procès de Mohannad al Hassani, interpellé en juillet dernier, s'est ouvert à huis clos jeudi au Palais de justice de Damas. "Je ne peux pas être inculpé pour des généralités. Vous ne pouvez pas dire que j'ai tenu des propos contre la Syrie. Indiquez-moi ces propos et de quelle manière ils affaiblissent le moral national", a dit Hassani au juge. Selon le juge, Hassani, à la tête d'une organisation de défense des droits de l'homme, a assisté à des procès sans être l'avocat des accusés et a été vu en train de prendre des notes. "Je ne me suis pas caché. C'est mon rôle en tant qu'avocat et observateur des droits de l'homme d'y assister. La transparence est la première qualité requise d'un système judiciaire", a répondu Hassani. L'avocat a été radié du barreau de Damas en novembre pour avoir créé une organisation de défense des droits de l'homme sans son accord.