Syrie : Paris, Londres et Washington pour une résolution "forte"

François Hollande a réuni le secrétaire d'Etat américain John Kerry, le secrétaire au Foreign Office William Hague et le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius - les trois membres permanents occidentaux du conseil de sécurité de l'Onu.
François Hollande a réuni le secrétaire d'Etat américain John Kerry, le secrétaire au Foreign Office William Hague et le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius - les trois membres permanents occidentaux du conseil de sécurité de l'Onu. © Reuters
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Charles Carrasco avec AFP , modifié à
L'IMAGE - Le président François Hollande a reçu les chefs des diplomaties américaine et britannique.

Une résolution "forte" de l'ONU. Les trois membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU veulent conserver une "ligne de fermeté" à l'égard du régime syrien. Lors d'une rencontre entre François Hollande, le secrétaire d'Etat américain John Kerry, le secrétaire au Foreign Office William Hague et le chef de la diplomatie française Laurent Fabius, les trois pays ont plaidé pour une résolution de l'Onu "forte". Que prévoit donc celle-ci ? Des "délais précis, un calendrier" et "contraignante pour le régime syrien", affirme l'Elysée lundi.  

"Dans la semaine". Niveau calendrier, les trois alliés souhaitent travailler à une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU "dans la semaine" à New York, estimant que le rapport des inspecteurs des Nations unies sur le massacre chimique du 21 août près de Damas qui doit être publié lundi présentait "sans doute une occasion favorable d'avancer sur ce sujet".

"Nous voulons très vite des actes concrets et vérifiables" de la part du régime, a réclamé le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, assurant qu'il y aurait des "conséquences sérieuses" si la résolution du Conseil de Sécurité de l'Onu qui doit être adoptée n'est pas appliquée. Le chef de la Diplomatie française a également annoncé lundi l'organisation la semaine prochaine à New York d'une "grande réunion internationale autour de la coalition nationale syrienne"."Des comptes doivent être rendus", a assuré de son côté John Kerry, le Secrétaire d'Etat américain. "Nous n'allons pas tolérer le moindre écart", a-t-il ajouté.

Damas a une semaine pour présenter une liste de ses armes. La résolution devrait traduire l'accord annoncé samedi par John Kerry et son homologue russe Sergueï Lavrov qui fixe déjà des échéances précises. Celui-ci donne une semaine à Damas pour présenter une liste de ses armes chimiques qui doivent être détruites d'ici à la fin du premier semestre 2014. Elle pourrait mentionner le chapitre VII de la Charte des Nations Unies qui rend possible un recours à la force en cas de manquement du régime syrien à ses engagements.