Somalie : les deux otages sont en bonne santé

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le ministre somalien des Affaires sociales a affirmé jeudi que les Français étaient détenus par deux groupes islamistes différents.

Les deux otages français "sont actuellement à Mogadiscio et sont en bonne santé à notre connaissance",a assuré Mohammed Ali Ibrahim, le ministre somalien des Affaires sociales, jeudi sur France 24. Le premier ministre somalien Omar Abdirashid Sharmarke "a pu parler avec l'un des deux otages pour le rassurer", a ajouté Mohammed Ali Ibrahim.

La piste des insurgés islamistes est confirmée et les deux Français détenus par deux groupes différents : "le parti Al-Chabaab a pris l'un des deux otages et l'autre est entre les mains du Hezb al-Islamiya", selon le ministre des Affaires socialies qui a également affirmé que les autorités étaient "en négociations avec eux" et espéraient "aboutir à un résultat positif."

Un responsable somalien avait déjà évoqué "des discussions avec le gouvernement pour obtenir la libération" des deux Français, sans préciser s'ils étaient otages des islamistes extrémistes du Al-Chabaab ou de la milice Hezb al-Islamiya du chef islamiste radical cheikh Hassan Dahir Aweys. Cette dernière a remis l'un de ses deux otages français au mouvement shebab, lié à Al Qaïda, afin d'éviter des heurts entre leurs deux groupes, tous deux hostiles au gouvernement du président.

Plus tôt, le ministre de la Défense, avait affirmé qu'il s'agissait d'un acte crapuleux. "On a des informations sur les gens qui sont derrière ce kidnapping. On ne connaît pas leurs noms mais on connaît leur appartenance, leur groupe. Ce sont des gens armés, c'est peut-être un rapt pour demander une rançon mais ce n'est pas un rapt politique", a-t-il estimé dans un entretien diffusé mercredi par Radio France Internationale.

Des "contacts directs et indirects" existent avec les ravisseurs, assure Mohamed Abdi Gandhi. "Toutes les forces somaliennes sont mobilisées" et "nous allons faire tout notre possible pour essayer de localiser les endroits où ils peuvent se trouver", a-t-il ajouté, en espérant une libération prochaine des deux Français.

Les deux ressortissants français, un temps présentés comme journalistes, ont été enlevés par une dizaine d'hommes armés dans le sud de la capitale somalienne. Plusieurs ministres du gouvernement dirigé par le président Cheikh Charif résident dans cet établissement et se trouvaient dans leurs chambres au moment des faits.

En mai dernier, la France s'était engagée à aider le gouvernement somalien à reconstruire un embryon d’armée pour leur permettre de résister aux milices islamistes qui contrôlent plus de la moitié du pays. A l'origine, la formation de militaires somaliens devait débuter en septembre. Mais, en raison de la dégradation de la situation à Mogadiscio, les préparatifs se sont accélérés et cette formation devait débuter en août à Djibouti.