Sahel : la France "pas en 1ère ligne"
Paris veut une action au Mali, mais n’interviendra pas directement, a prévenu Laurent Fabius.
Paris veut une solution rapide au Mali, où seraient détenus quatre otages français . C’est ce qu’a répété le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, mercredi soir sur Europe 1. Le chef de la diplomatie, qui se trouvait à New York pour l'assemblée générale de l'ONU, a assuré que la France soutiendrait une intervention dans le nord du Mali, où sévissent des groupes terroristes comme Aqmi.
"Les Africains ont adressé une demande à l'ONU pour qu'elle se saisisse de ce problème" de terrorisme, a-t-il expliqué. "Cela permettrait d'avoir dès la semaine prochaine une décision des Nations unies" pour une intervention. "Mais nous ne voulons pas être en première ligne", a précisé Laurent Fabius, ajoutant que la France n'aurait "pas de troupes au sol".
La France soutient une action militaire africaine :
Un peu plus tôt dans la journée, François Hollande avait réclamé une résolution rapide du Conseil de sécurité de l'ONU afin de permettre cette intervention militaire africaine.
"La France demande qu'il y ait au plus tôt une nouvelle convocation du Conseil de sécurité de façon à ce qu'une résolution sous chapitre VII permette d'organiser cette force et de la mettre en mouvement le plus rapidement possible", a déclaré le président français à l'occasion d'une conférence sur le Sahel aux Nations unies.