Quelle est la situation en Irak ?

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avec agences , modifié à
L'ESSENTIEL - Europe1.fr fait le point sur l'avancée des djihadistes de l'Etat islamique dans le Nord de l'Irak.

Au lendemain de la visite de Laurent Fabius à Erbil au Kurdistan, la tension est toujours extrême dans le Nord de l'Irak. Laurent Fabius a demandé, dimanche, que les Irakiens forment un gouvernement d'union nationale pour mener "la bataille contre le terrorisme".

LES TROIS INFOS A RETENIR

- Les djihadistes ont pris le contrôle de la ville de Jalawla.
- Les Etats-Unis ont dit livrer des armes aux forces kurdes. L'UE réfléchit.
- Le président irakien Fouad Massoum a chargé lundi le chiite Haïdar al-Abadi.

LES DERNIÈRES INFOS

Le président charge Haïdar al-Abadi de former le nouveau gouvernement.

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Un nouveau Premier ministre. Le président irakien Fouad Massoum a chargé lundi le chiite Haïdar al-Abadi (à gauche sur la photo) de former le nouveau gouvernement, lors d'une brève cérémonie retransmise en direct à la télévision. "Le pays est entre vos mains", a déclaré M. Massoum à M. Abadi, peu après que ce dernier eut été choisi par l'Alliance nationale, le bloc parlementaire chiite, comme son candidat au poste de Premier ministre à la place du sortant Nouri al-Maliki. Haïdar al-Abadi, né en 1952 et titulaire d'un doctorat de l'université de Manchester, était jusqu'ici le premier vice-président du Parlement.
>>A lire ici : Un nouveau Premier ministre pour l'Irak

Nouvelle victoire de l'EI. Les djihadistes de l'Etat islamique (EI) ont pris le contrôle lundi de la ville de Jalawla, à 130 km au nord-est de Bagdad après deux jours de combats féroces avec les forces kurdes peshmergas, ont affirmé des sources de sécurité. Un officier de police a affirmé que la ville était tombée aux mains des djihadistes "tôt lundi matin" et deux autres sources de sécurité ont précisé que les combats avaient fait 10 morts et environ 80 blessés dans les rangs des peshmergas. Sa prise permet à l'Etat islamique d'accentuer son encerclement de Bagdad par le Nord.

Faut-il armer les Kurdes ? Les Etats-Unis ont dit livrer des armes aux forces kurdes qui combattent les jihadistes de l'Etat islamique au nord de l'Irak. "Nous collaborons avec le gouvernement irakien pour envoyer des armes aux Kurdes, dont ils ont très vite besoin. Les Irakiens procurent des armes de leurs stocks, et nous faisons la même chose, nous leur fournissons des armes de nos stocks", a déclaré Marie Harf, une porte-parole de la diplomatie américaine, sur CNN. 

Une réunion mardi à Bruxelles. La classe politique française s'est globalement prononcée lundi pour une livraison d'armes aux forces kurdes irakiennes qui font face aux combattants de l'Etat islamique (EI), équipés en armes lourdes, tout en appelant à la prudence pour éviter qu'elles ne tombent entre les mains des djihadistes radicaux. C'est Laurent Fabius qui a évoqué, la veille, cette possibilité d'une fourniture d'armes aux combattants kurdes, les Peshmerga, précisant qu'une décision en ce sens pourrait être prise dans les jours qui viennent en liaison avec ses partenaires européens. Une réunion extraordinaire des ambassadeurs de l'UE est désormais prévue mardi à Bruxelles.

Une situation de plus en plus difficile pour les chrétiens. Fuyant les djihadistes de l'Etat islamique, des milliers de chrétiens se sont réfugiés dans la capitale du Kurdistan irakien, Erbil. Ils s'interrogent sur l'avenir de leur communauté.

>> Découvrez le reportage de notre envoyé spécial sur place, Walid Berrissoul.