Otages : pas de rançon pour la France

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avec agences , modifié à
Aqmi aurait réclamé "au moins 90 millions d'euros" pour libérer les Français détenus.

"Nous ne négocions pas sur ces bases". Alain Juppé n’a pas laissé le doute planer lundi quant au paiement éventuel d’une rançon pour obtenir la libération des quatre Français enlevés en septembre 2010 au Niger et toujours otages d'Al-Qaïda au Maghreb islamique. Par la voix de son ministre des Affaires étrangères, la France a purement et simplement écarté cette possibilité.

L’existence de cette rançon a été révélée lundi par une source nigérienne proche de la médiation mise en place pour tenter d’obtenir la libération des quatre Français."Les ravisseurs réclament au moins 90 millions d'euros. Ils réclament aussi la libération de prisonniers d'Aqmi arrêtés dans plusieurs pays dont la France", a indiqué cette source, rencontrée dans le nord du Mali. En plus, Aqmi aurait demandé la libération de plusieurs prisonniers.

90 millions d'euros auraient été demandés

Au-delà de l’opposition de principe au versement d’une rançon, défendue de longue date par l’exécutif français, la somme demandée par Aqmi apparaît particulièrement importante. Elle est notamment supérieure au montant annuel des fonds spéciaux votés par le Parlement français.

Les quatre Français qui restent aux mains d'Aqmi sont tous des hommes : Daniel Larribe, cadre du groupe Areva et époux de Françoise Larribe, Thierry Dol, Pierre Legrand et Marc Ferret. Le 24 février, trois personnes, Françoise Larribe, l'épouse de Daniel Larribe, ainsi qu’un Togolais et un Malgache, avaient été relâchées après paiement d'une rançon payée par le groupe français Areva, selon une source proche du dossier.