Niger : échauffourées après l'interdiction d'une manifestation

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avec AFP , modifié à
Ce rassemblement de l'opposition dans la capitale Niamey avait été interdit par les autorités, après des manifestations meurtrières contre la Une de Charlie Hebdo.

L'info. La police nigérienne a tiré des gaz lacrymogènes dimanche pour disperser un groupe de manifestants de l'opposition, réunis à Niamey malgré l'interdiction de leur marche par les autorités. Ce rassemblement survient au lendemain de violentes émeutes dans le pays contre la dernière Une de Charlie Hebdo, qui ont provoqué la mort de dix personnes depuis samedi. 

Des manifestants interpellés, dont un ancien ministre. Les 300 personnes, réunies dans le centre de Niamey pour marcher jusqu'au Parlement, se sont dispersées dans les rues adjacentes pour essayer de se réorganiser. Sept d'entre elles, dont un ancien ministre, ont été interpellées, a indiqué une source policière. L'opposition nigérienne avait annoncé samedi soir maintenir cette marche, suivie d'un meeting prévu de longue date dimanche. Et ce, en dépit de son interdiction par les autorités de la capitale "en raison de la situation qui prévaut".

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10 morts depuis vendredi. Niamey a connu une "journée d'enfer" samedi, selon l'expression d'une manifestante, marquée par des manifestations contre la publication d'une caricature de Mahomet en Une de l'hebdomadaire satirique français. Ces événements ont fait 5 morts dans la capitale, où des groupes violents ont incendié une dizaine d'églises et des commerces appartenant à des chrétiens. Vendredi, cinq personnes ont également perdu la vie vendredi à Zinder, la deuxième ville.

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