Marée noire : échec du colmatage

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Europe1.fr (avec agences) , modifié à
BP met au point une nouvelle méthode pour arrêter la fuite de pétrole dans le Golfe du Mexique.

BP met au point depuis dimanche une nouvelle méthode pour arrêter la fuite de pétrole dans le golfe du Mexique. Le groupe pétrolier va revenir à une solution proche du couvercle de confinement qui avait échoué début mai à cause de la formation de cristaux de glace sous l'effet du gaz et l'eau.

"Nous avons appris des choses de l'expérience précédente (...). Cette fois-ci nous allons faire circuler de l'eau de mer chaude autour de la bouche pour empêcher la formation" de cristaux, a expliqué Bob Dudley, le directeur général de BP. Il a expliqué que des robots allaient sectionner les embouchures du puits. Il a cependant admis qu'il y avait un risque que cette opération augmente l'écoulement du gisement.

Pas de garantie de succès

Le nouveau dispositif pourrait être à l'oeuvre lundi ou mardi. "Nous pensons qu'il capturera la majorité du pétrole s'il fonctionne. Nous ne pouvons pas le garantir", a dit Doug Suttles. "Si nous pouvons contenir le flot du puits entre maintenant et le mois d'août et l'extraire de l'océan, ce serait une issue positive. Ensuite, si nous parvenons à totalement arrêter la fuite grâce à un puits secondaire, ce serait également une bonne nouvelle", a expliqué Bob Dudley de BP.

Le groupe pétrolier place en effet désormais ses espoirs dans la construction de puits secondaires qui seront prêts en août pour définitivement boucher la fuite. Ces puits secondaires sont utilisés pour atténuer l'excès de pression qui s'exerce sur le puits principal qui fuit.

L'entreprise avait annoncé samedi l'échec et l'abandon de l'opération "top kill" de colmatage du puits. La procédure, qui consistait à injecter des boues de forage dans le puits, à environ 1.600 mètres de profondeur, n'a pas permis de faire cesser l'écoulement de brut qui dure désormais depuis 40 jours, a expliqué Doug Suttles, directeur des opérations de BP. Juste après l'annonce de l'échec, le président Barack Obama a qualifié ce nouveau revers de "navrant" et de "déchirant".

Depuis le naufrage de la plate-forme Deepwater Horizon, le 20 avril, et sous la pression des autorités américaines, BP a tenté à plusieurs reprises d'endiguer l'écoulement de pétrole par 1.600 mètres de profondeur.