Les parents de Florence Cassez veulent garder espoir

  • Copié
Rédaction Europe1.fr , modifié à
Sur Europe 1, ils sont revenus sur les différents recours de leur fille, Florence, détenue depuis 4 ans au Mexique.

Tous les jours, depuis quatre ans, ils ont leur fille quelques minutes au téléphone. "C’est très important pour elle, très important pour nous. C’est une manière pour Florence de venir chercher un peu d’air. Nous, ça nous permet de savoir qu’elle est toujours dans cette prison, qu’elle n’a pas été transféré ailleurs", a raconté mardi Charlotte Cassez sur Europe 1.

Florence Cassez a aussi des échanges téléphoniques directs avec Nicolas Sarkozy. "Il ne nous a pas donné d’explications sur ce qui s’est passé au Mexique" (NDLR : le président mexicain Felipe Calderon a rejeté le 11 juillet dernier une demande de transfèrement formulée par le président français pour que Florence Cassez purge sa peine en France). "On a le sentiment très net qu’il s’est fait piéger. Piégé parce qu’il n’a pas parlé le même discours que ses adversaires là-bas. Il s’est fait avoir par des voyous", a assuré la mère de Florence.

"On fait une totale confiance au président et au Quai d’Orsay, on sait qu’ils travaillent quotidiennement pour sa libération", ont ajouté les parents de la jeune femme. Le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères a quant à lui fait savoir mardi que de "nouveaux éléments" amenaient la France à "douter" que Florence Cassez ait bénéficié d'un "procès équitable". Sans donner plus de détails dans l'immédiat.

Pour que Florence Cassez ne soit pas oubliée, ses proches ont organisé mardi à Paris un rassemblement à proximité de l'ambassade du Mexique. Parmi la cinquantaine de personnes présentes, Astrid Betancourt, la soeur de l'ex-otage en Colombie Ingrid Betancourt et des élus comme Jean-Luc Romero. Tous ont défilé sur quelques mètres derrière une banderole "Libérez Florence Cassez".

La Française, 34 ans, arrêtée le 8 décembre 2005, a été condamnée à 60 ans de prison pour complicité dans des enlèvements commis par son compagnon mexicain de l'époque, Israel Vallarta. Elle ne cesse depuis cette date de clamer son innocence. L’espoir de la famille Cassez réside désormais dans la possibilité offerte à Florence de faire un "emparo", l'équivalent d’un recours devant la Cour de Cassation.