Les internautes au service d’Interpol

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Europe1.fr (avec AFP) , modifié à
Interpol a lancé lundi un appel aux utilisateurs d’internet pour l'aider à localiser des fugitifs.

Interpol se lance dans la cyber-traque. L’agence policière a étendu au public son opération de recherche des fugitifs "Infra-Red". Elle appelle désormais tout internaute qui pense avoir croisé le chemin d’une personne en cavale de l’en informer en envoyant un email ou en replissant un formulaire en ligne sur le site de l’organisation.

450 fugitifs à travers le monde

Débutée le 3 mai, cette opération "vise 450 fugitifs à travers le monde", recherchés dans 29 pays et "reconnus coupables ou soupçonnés d'infractions graves", comme des meurtres, des actes de pédophilie, des viols et des trafics de drogue.

Depuis son lancement, plus de 100 individus ont été localisés ou arrêtés, parmi lesquels un ex-mannequin colombien, Angie Sanclemente Valencia, recherchée pour trafic de stupéfiants, ou Mouamba Munanga, un ressortissant de République démocratique du Congo, recherché notamment pour blanchiment d'argent. Mais devant l'ampleur de la tâche, les services de l'organisation policière ont décidé d'accélérer le processus et d'avoir recours au public.

26 portraits diffusés

"Il reste encore des individus pour lesquels nous ne disposons d'aucune information nouvelle s'agissant de leur lieu de séjour, c'est pourquoi nous demandons au public de nous prêter main forte", précise dans un communiqué Martin Cox, coordinateur de l'opération. Au départ, ce dispositif ne faisait appel qu’aux contributions des enquêteurs des 29 pays concernés.

Interpol diffuse ainsi les portraits de 26 personnes au public, qu'elle appelle à être vigilant sur les sites de réseaux sociaux ou les forums de discussion sur internet. "Il est plus que probable que quelqu'un reconnaîtra un de ces fugitifs sur un réseau social ou sur un forum de discussion plutôt que dans la rue", ajoute Martin Cox, qui appelle les internautes à informer Interpol, "quelle que soit la façon dont ils auront obtenu cette information".

Quelque 650 personnes de 82 nationalités différentes travaillent 24 heures sur 24 dans le bâtiment du secrétariat général d'Interpol à Lyon, notamment à faire passer les informations entre les bureaux centraux nationaux (BCN) établis dans chacun des 188 pays membres de l'organisation.

 

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