Les Français au top de la minceur

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avec agences , modifié à
Alors que l'obésité a doublé dans le monde en 30 ans, les Français restent parmi les plus minces.

500 millions d'adultes dans le monde, soit un sur dix, sont obèses, dont une majorité de femmes. La revue britannique The Lancet a publié vendredi les résultats d'une grande étude sur le surpoids à travers le monde. Découvrez qui sont les bons et les mauvais élèves.

Pour définir si une personne est en surpoids, on considère son Indice de masse corporelle (IMC), calculé en divisant le poids par la taille au carré. Entre 18,5 et 25, l'IMC est normal. Au-dessus de 25, on parle de surpoids, quand il atteint 30, c'est l'obésité. Au-delà de 35, l'obésité est qualifiée de sévère.

Les bons élèves

Le Japon : avec un IMC de 22 pour les femmes et 24 pour les hommes, le pays du soleil levant est le champion de la minceur parmi les pays industrialisés. Le fameux régime alimentaire nippon, connu pour favoriser la longévité des Japonais, semble également être un secret de leur minceur.

La Suisse : malgré la tentation du chocolat et du gruyère, les femmes de l'autre côté des Alpes sont les plus minces d'Europe, avec un IMC de 24,1.

La France : bon point pour les hommes qui sont premiers de leur catégorie et montent sur la plus haute marche du podium européen avec un IMC de 25,9. Les femmes ne sont pas en reste puisqu'avec un IMC de 24,8, ex-aequo avec les Italiennes, elles sont deuxièmes en Europe. De quoi encore faire pâlir les Américaines, jalouses de la ligne des "Frenchies". En 2004, l'une d'elles avait publié un livre intitulé French Women don't get fat (Les Françaises ne grossissent pas). Traduit en 40 langues, il s'est écoulé à 3 millions d'exemplaires à travers le monde.

Nos voisines italiennes sont d'ailleurs les seules en Europe de l'Ouest à être plus minces qu'il y a 20 ans. A poids égal, elles sont plus grandes que dans les années 1980, explique le professeur Pietro Migliaccio, président de la Société italienne des sciences de l'alimentation. Par ailleurs, les Italiennes font de plus en plus attention à leur apparence, note le spécialiste.

Les mauvais élèves

Les Etats-Unis : avec un IMC moyen de 28,5 pour les hommes, les Américains sont les champions du surpoids dans les pays développés. Les Américaines, avec un IMC de 28,3, sont devancées par les Mexicaines, les Sud-Africaines, les Saoudiennes et les Egyptiennes. Ces dernières entrent même dans la catégorie obésité avec un IMC de 30,1.

L'île de Nauru : les habitants de cette petite île du Pacifique sud sont champions toute catégorie. Côté IMC, les femmes affichent un allègre 35 et les hommes culminent à 33,9. En 1980, malgré des IMC légèrement inférieurs, les Nauruans étaient déjà champions du monde de l'obésité. Dans certaines îles du Pacifique sud, l'obésité touche plus de 80% de la population.

Les pays inquiétants

Le Bangladesh et la République démocratique du Congo : la malnutrition dans ces deux pays conduit à des IMC très faibles. Chez les femmes au Bangladesh, il est de 20,5 et chez les hommes congolais, il s'approche de la limite de la maigreur, à 19,9.