Les Français appelés à quitter le nord et l’est du Mali

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Au lendemain de l’enlèvement d’un Français par des islamistes armés, ses compatriotes sont appelés à quitter les zones sensibles.

Le ministère français des Affaires étrangères a appelé vendredi les Français vivant dans le nord et l'est du Mali, ainsi que dans les zones frontalières proches, "à quitter immédiatement la zone en raison d'une nouvelle aggravation de la menace terroriste". Le Quai d’Orsay réagit ainsi à l'enlèvement dans la nuit de mercredi à jeudi d'un ressortissant français dans le nord du pays.

L'appel à quitter la zone "et à regagner sans délai la capitale" malienne est adressé aux Français présents dans les régions du Kidal, de Gao et de Tombouctou et leur nombre est estimé à une dizaine, a-t-on précisé au Quai d'Orsay. Il est aussi demandé "à ceux qui envisageaient de s'y rendre de renoncer à leur déplacement". "Cette recommandation vaut également pour le Niger, au nord d'une ligne reliant Ayorou, Tahoua, Gangara et N'Guimi", a précisé le ministère.

Quant à Pierre Camatte, le Français enlevé, il serait aux mains de "l'aile dure" d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), selon une source sécuritaire malienne. "Tous les éléments que nous avons confirment que M. Camatte est entre les mains des islamistes armés dans le Sahara", a déclaré l’homme, sous couvert de l'anonymat.

Plusieurs Occidentaux -mais jamais des Français- avaient été kidnappés ces derniers mois dans le Sahel avant d'être acheminés dans le nord du Mali. Ils étaient généralement libérés après versements de rançons, même si les gouvernements concernés ne faisaient jamais état de transactions financières. Mais en juin, la branche maghrébine d'Al-Qaïda avait annoncé, pour la première fois, avoir tué un otage occidental, le touriste britannique Edwin Dyer. Selon une source malienne proche des négociations, le groupe responsable de cette exécution était dirigé par l'Algérien Abdelhamid Abou Zeïd. Or, Pierre Camatte serait aux mains de ce même groupe.

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