Le président tchadien réclame l'argent de l'Arche de Zoé

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le Quai d'Orsay ne s'estime pas concernée par les dommages et intérêts que doivent au Tchad les six membres de l'ONG.

Le président tchadien réclame à nouveau à l'Etat français les 6,3 millions d'euros de dommages et intérêts dus par les six membres de l'ONG condamnés pour enlèvement d'enfants en 2007. Idriss Déby a déclaré au magazine Jeune Afrique que les sommes n'avaient pas été versées et a assuré que Nicolas Sarkozy lui avait garanti que la France contribuerait à l'indemnisation.

Le ministère français des Affaires étrangères lui a immédiatement apporté une fin de non recevoir. "La dette civile reste due par les membres de l'Arche de Zoé, condamnés par la justice tchadienne. L'Etat français ne saurait se substituer aux intéressés pour le règlement de cette dette", a dit un porte-parole.

En octobre 2007, six Français membres d'une "association humanitaire", l'Arche de Zoé, avaient été arrêtés au Tchad alors qu'ils tentaient d'exfiltrer vers la France 103 enfants tchadiens présentés comme des orphelins du Darfour. Condamnés à 8 ans de travaux forcés au Tchad, ils ont été rapatriés en France deux mois plus tard et graciés par le président Déby en mars 2008.