Le preneur d’otages qui traînait sur Facebook

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LES HISTOIRES D'@ - Klein Michael Thaxton menaçait un otage... et actualisait son compte en même temps.

Qui a dit que les représentants de la gent masculine, contrairement aux femmes, n’étaient pas capables de faire deux choses en même temps ? Vendredi dernier, Klein Michael Thaxton a réussi à mener deux activités de front : surveiller l’homme qu’il avait pris en otage dans un immeuble de Pittsburgh et… confier ses états d’âme sur Facebook. Pour en savoir plus, cliquez ici.

Ce jour-là, Klein Michael Thaxton est parti de chez lui au petit matin, armé d’un couteau de cuisine, d’un marteau et d’un téléphone portable. En homme prévoyant, il a aussi pensé à prendre un chargeur adapté. Il a d’abord pensé s’attaquer à des policiers, avant de décider qu’il risquait d’être abattu un peu trop vite. En homme prudent, il a donc préféré suivre des employés qui entraient dans un immeuble du centre-ville et monter jusqu’au 16e étage en ascenseur. C’est là qu’il est tombé totalement par hasard sur Charles Breitsman. Un homme d’affaires qui est devenu la cible idéale aux yeux de Klein Michael Thaxton.

Et pour cause. Dans le bureau de Charles Breitsman, il y avait un smartphone, un ordinateur et une télé. Le preneur d’otages a alors eu une révélation : « il a senti que c’était dans ce bureau qu’il devait aller », a raconté un des enquêteurs. Pendant cinq heures, Klein Michael Thaxton a donc détenu contre son gré Charles Breitsman, le menaçant avec son couteau, tout en confiant ses états d’âme sur Facebook, raconte CNN.

« Je peux plus tenir, je suis foutu, mon pote ». Ou encore « la vie que je suis en train d’avoir maintenant, j’en veux plus ». « Certains des messages postés contiennent du langage ‘texto’ », fait remarquer le Huffington Post. Pour le reste, Klein Michael Thaxton a posté quelques photos de lui, tous muscles dehors. Et « aimé » une page de Mahmoud Ahmadinejad.

La principale crainte des policiers pendant la prise d’otages : que des amis, des proches ou n’importe quel utilisateur de Facebook ne réponde aux messages de Klein Michael Thaxton et ne mette de l’huile sur le feu. Certains « amis » lui ont bien sûr conseillé de se rendre et de commencer à prier pour son salut. Mais d’autres ont « aimé » les statuts du forcené et l’ont même encouragé à continuer…

Toujours est-il que pour glaner des informations sur le suspect, les policiers ont dû garder le compte actif pendant deux heures… avant de demander à Facebook de le fermer pour laisser le forcené se concentrer sur les négociations en cours. Après cinq longues heures de discussions,  Klein Michael Thaxton a fini par se rendre, sans toucher un cheveu de Charles Breitsman.