Le missile de la Corée du Nord inquiète

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avec AFP
L'ONU et les voisins de Pyongyang s'opposent au lancement d'une fusée annoncé par le régime.

Alerte maximale. Les voisins de la Corée du Nord étaient sur le qui-vive jeudi après l'annonce par le régime du lancement imminent d'une fusée satellite, officiellement dédiée "à un usage civil".

Le Japon et la Corée du Sud ont fait savoir qu'ils n'hésiteraient pas à abattre le missile en cas de violation de leurs espaces aériens.

Le lancement ne devrait cependant pas intervenir avant vendredi. Pyongyang avait en effet annoncé son intention de lancer une fusée Unha-3 entre le 12 et le 16 avril, entre 07h00 et 12h00 locale (22h00 GMT et 03h00 GMT), de la base de Tongchang-ri (nord-ouest).

Mise en garde de l'ONU

Les Etats-Unis ont quant à eux mis en garde le régime nord-coréen qu'il s'exposerait à des mesures de la part du Conseil de sécurité de l'ONU s'il procédait à son tir de fusée. Plusieurs résolutions des Nations Unies interdisent en effet à Pyongyang de procéder à des essais nucléaires. C'est ce qu'a rappelé également le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-Moon.

"Si la fusée est lancée, a-t-il déclaré jeudi, il s'agira clairement d'une violation de la résolution 1874 du Conseil de sécurité", adoptée en 2009 et qui exige de la Corée du Nord qu’elle ne procède à aucun nouvel essai nucléaire ou tir recourant à la technologie des missiles balistiques.

"Réduire l'influence américaine"

La Corée du Nord est aujourd'hui dirigée par Jong-Un, qui a succédé à son père Kim Jong-Il. Un transfuge nord-coréen, Lee Yun-Keol, aujourd'hui dirigeant du centre de recherche sud-coréen NK Strategic Information Service Centre (NKSIS) de Séoul, a indiqué avoir pris connaissance des dernières volontés du leader mort le 17 décembre.

Dans ce testament dont le magazine japonais Shukan Bunshun a publié des extraits, Jong-Il appelle ses successeurs à assurer "le développement permanent et la conservation d'armes nucléaires, de missiles balistiques et d'armes biologiques".

"Nous devons remporter la guerre psychologique avec les Etats-Unis", aurait ainsi souligné Kim Jong-Il. "En nous posant comme puissance nucléaire légitime, nous devons affaiblir l'influence américaine dans la péninsule coréenne".