Le départ de Gbagbo, "une question d’heures"

Les frappes françaises pourraient reprendre selon l'Amiral Edouard Guillaud
Les frappes françaises pourraient reprendre selon l'Amiral Edouard Guillaud © EUROPE 1
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Assiya Hamza , modifié à
L’Amiral Guillaud a affirmé mercredi sur Europe 1 que le président sortant "n’avait pas d’autre choix".

Ce n’est "qu’une question d’heures". Pour le chef d’Etat-major des armées françaises, l’Amiral Edouard Guillaud, la reddition de Laurent Gbagbo ne fait désormais aucun doute.

"Laurent Gbagbo continue de négocier et de refuser d'abandonner le pouvoir", a indiqué l’Amiral Edouard Guillaud mercredi sur Europe 1, ce, alors même "qu'il n'a pas d'autre choix".

"Il est enfermé dans la résidence de la présidence de la République ivoirienne et il ne reste en la possession de ses partisans que le site de la présidence de la République", a poursuivi le chef d’État-major des armées françaises.

Seule l'issue des négociations reste inconnue a précisé l’Amiral Guillaud. "Je ne sais pas quels seront les termes ni les conclusions de la négociation mais l'exil est effectivement probable. Les négociations ont commencé hier. Elles ont continué cette nuit mais, malheureusement pour l'instant, je ne vois pas d'issue. Je pense malgré tout que c'est une question d'heures. C'est souhaitable en tous cas", a-t-il conclu.

"Laurent Gbagbo doit reconnaître sa défaite" :

Gbagbo a failli craquer "deux fois"

Quant aux frappes de l'Onuci, la mission des Nations-Unies en Côte d'Ivoire, et de la force françaises Licorne contre les positions des pro-Gbagbo, elles pourraient reprendre "si l'Onu le demande".

Laurent Gbagbo doit "reconnaître sa défaite", a rappelé le chef d'Etat-major. Celui que l'on surnomme le boulanger a failli craquer à "deux fois". "Vendredi et avant-hier (lundi NDLR)" a ajouté l'Amiral Guillaud. Son "entourage proche" aurait été néanmoins à l'origine de ce revirement de situation.

Enfin, le Chef d'Etat-major des armées françaises a réaffirmé la légitimité d'Alassane Ouattara. "Je ne peux pas laisser dire qu’il a été installé par les baïonnettes de l’Onu ou de la France. Il a été élu, le deuxième tour a eu lieu fin novembre. Il a été reconnu par l’Onu et la communauté internationale. La reconnaissance de la légitimité de son élection a été réaffirmée par la Cedeao il y a encore moins de dix jours. C’est donc un président démocratiquement élu".