La recette "made in USA" contre l'obésité

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avec AFP , modifié à
Près de 800 recommandations ont été publiées mardi contre cette maladie.

Les États-Unis partent en guerre contre l'obésité. L'Institut de Médecine américain pour lutter contre l'obésité a publié mardi quelque 800 recommandations pour mettre à mal ce fléau qui touche un adulte sur trois et près d'un enfant sur cinq outre-Atlantique.

Les "progrès réalisés pour endiguer l'épidémie d'obésité ont été trop lents" et les coûts de santé qui lui sont liés s'établissaient à 190 milliards de dollars par an entre 2000 et 2005 (soit 20,6% du coût total de la santé), estime un rapport de près de 500 pages publié à l'occasion de la conférence "Le poids d'une nation" à Washington.

Une "panoplie" de solutions

Pour lutter contre cette pandémie, les experts proposent de recommandations articulées autour de cinq pôles : l'activité physique, l'accès à une nourriture plus saine, le marketing, l'éducation et le rôle des employeurs et des professionnels de santé. Car "résoudre cette question complexe et tenace demande toute une panoplie de solutions à mettre en oeuvre ensemble pour parvenir à un changement sociétal", estiment les spécialistes.

Au menu de leurs recommandations : une heure d'activité physique par jour à l'école, des "stratégies" pour réduire la consommation de boissons sucrées, leur interdiction dans les écoles ou l'accès facile à de l'eau dans l'espace public. Les experts évoquent également la mise en place de taxes sur les sodas, des portions moins caloriques pour les enfants dans les fast-foods, des crédits d'impôts pour les collectivités pour encourager l'ouverture de magasins vendant des produits sains, et plus de fruits et légumes dans les cantines.

42% d'obèses d'ici 2030

Selon une étude publiée lundi, plus de 42% des Américains pourraient être obèses d'ici 2030. Des chiffres d'autant plus alarmants que l'obésité s'accompagne d'un risque accru de maladies cardiovasculaires, hypertension etc. Ainsi, un tiers des enfants nés aujourd'hui et la moitié des Hispaniques et des Noirs développeront un diabète de type II. Enfin, selon des projections, la génération à venir pourrait avoir une espérance de vie inférieure à celle de ses parents.