La mort de l'otage Gilberto Rodrigues Leal ne restera pas "impunie"

L'otage Gilberto Rodriguez Leal lors d'une vidéo tournée par ses ravisseurs
L'otage Gilberto Rodriguez Leal lors d'une vidéo tournée par ses ravisseurs © Capture d'écran
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avec AFP , modifié à
Le Quai d'Orsay "condamne l'action du groupe terroriste" mais, en l'absence de preuve, ne  peut pas confirmer sa mort.

L'INFO. Le groupe djihadiste Mujao a annoncé mardi à l'AFP la mort de l'otage Gilberto Rodrigues Leal. François Hollande a immédiatement réagi, affirmant qu'il y avait "tout lieu de penser" que l'otage français "est décédé depuis plusieurs semaines du fait de ses conditions de détention".

L'annonce des djihadistes. "Nous annonçons la mort de Rodrigues. Il est mort, parce que la France est notre ennemie", a déclaré dans une brève communication téléphonique à l'AFP Yoro Abdoul Salam, un responsable du Mujao. Lors d'un court appel téléphonique avec l'AFP, le groupe islamiste n'a pas précisé quand, où et dans quelles circonstances l'otage était mort. Interrogé sur les preuves de la mort de l'otage, en l'absence de photo ou de vidéo de son corps, Yoro Abdoul Salam a simplement répondu: "Au nom d'Allah, il est mort".

La semaine dernière, un autre responsable du Mujao avait annoncé, dans un court message envoyé à l'AFP à partir d'un téléphone portable malien, "la fin de vie" de l'otage.

La réaction de la France. Immédiatement après l'annonce du groupe djihadiste, le chef de l'Etat a affirmé que "la France fera tout pour connaître la vérité sur ce qui est arrivé à Gilberto Rodrigues Leal et elle ne laissera pas ce forfait impuni". De son côté, le quai d'Orsay a estimé que "le communiqué du Mujao, responsable de son enlèvement, nous conduit malheureusement à penser que M. Rodrigues Leal est probablement décédé, bien qu'aucune preuve matérielle ne puisse encore nous autoriser à le confirmer", a déclaré le quai d'Orsay. Par ailleurs, le ministère des Affaires étrangères "condamne l'action du groupe terroriste".

L'homme, âgé de 62 ans, était retenu au Sahel depuis novembre 2012. Il avait été enlevé au Mali par au moins six hommes armés de ce groupe islamiste malien dans la petite ville de Diéma, carrefour des voyageurs dans le sud du Mali.

La dernière preuve de vie de Gilberto Rodrigues Leal date de février 2013.

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