Israël : ces soldats ultrareligieux qui menacent de désobéir

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Par conviction religieuse et politique, ils sont de plus en plus nombreux à dire qu’ils ne veulent plus déloger des colons.

Des milliers de personnes se sont rassemblées mercredi soir dans le centre de Jérusalem, juste devant la résidence du premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, pour protester contre sa décision de geler pendant dix mois la construction dans les colonies de Cisjordanie. Parmi les manifestants, de jeunes soldats. Ils sont de plus en plus nombreux à menacer de ne plus obéir aux ordres s’il s’agit de démanteler des colonies.

"Le fait de désobéir à son chef, c’est très grave", reconnaît Samuel, 18 ans. Mais il y a pour lui des "situations extrêmes". François Clauss l’a rencontré lors de la manifestation de mercredi :

 

 

En 2005, un premier bataillon, baptisé le bataillon orange, avait dit à haute voix son refus de participer au retrait de Gaza. Mais le phénomène prend de l’ampleur dans une société où l’armée reste un ciment. Au point que le chef d’Etat major a demandé la fermeture de deux écoles talmudiques.

Depuis quelques mois, la question des colonies cristallise les tensions au sein de la société israélienne. D’un côté, le gouvernement de Benjamin Netanyahou est pressé d’agir par les responsables palestiniens et par la communauté internationale. De l’autre, les ultrareligieux sionistes affichent leur détermination.

Lundi, ils ont reçu un soutien implicite. "La loi de la Torah finira par s'imposer sur la loi de l'Etat", a déclaré le ministre israélien de la Justice, s’attirant les foudres d’une partie de la classe politique.