Helmut Kohl "ne voulait pas le croire"

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Le 9 novembre 1989, l’ancien chancelier était en voyage officiel et injoignable, a raconté Joachim Bitterlich, son conseiller, sur Europe 1.

Joachim Bitterlich est arrivé à son bureau à Bonn, alors capitale de la RFA, le 9 novembre 1989, vers 8 heures du matin. Helmut Kohl, le chancelier allemand dont il était le conseiller, se trouvait lui à Varsovie pour sa première visite officielle dans ce pays. Dès que les premières informations sont parvenues sur la chute du mur de Berlin, "nous avons essayé de le joindre pendant des heures", a raconté Joachim Bitterlich. "A l’époque, il n’y avait pas de portable, pas d’internet. Finalement son directeur de la communication l’a eu au téléphone. Et le chancelier ne voulait pas le croire", s’est-il souvenu.

Joachim Bitterlich est aussi revenu sur les semaines qui ont suivi la chute du mur de Berlin. Une période "de réflexion et d’hésitation", a-t-il reconnu. Il y avait eu "une mise en garde de Moscou" à propos de possibles violences. Mais "Gorbatchev [le dernier président soviétique, NDLR] avait signalé à ses pairs d’Europe de l’Est que l’Union soviétique n’allait plus interférer dans les affaires intérieures avec des chars", a rappelé Joachim Bitterlich.

Découvrez en vidéo l'intégralité de l'interview de Joachim Bitterlich au micro de Jean-Pierre Elkabbach depuis Berlin :

Une fois le Mur tombé, la marche vers la réunification de l’Allemagne était lancée. "Helmut Kohl a remarqué très tôt dans ce mouvement que ça allait vers la réunification", a insisté son conseiller à l’époque. "A l’époque, c’était une perspective", a reconnu Joachim Bitterlich. "Mais même avec cette idée, Helmut Kohl était dans une minorité", a-t-il insisté.

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