La terre a tremblé mardi à Haiti. Le séisme, de magnitude 7,3 sur l’échelle de Richter pourrait avoir fait plus de 100.000 morts, selon le Premier ministre haïtien, Jean-Max Bellerive.
Selon différents experts, les probabilités que se produise un violent séisme comme celui qui a dévasté la capitale Port-au-Prince étaient fortes. Plusieurs sismologues avaient en effet prévenu ces dernières années qu'une activité sismique majeure se préparait dans la région.
"Les habitants de la capitale haïtienne doivent se préparer à un événement inévitable", écrivait le professeur Patrick Charles en octobre 2008 dans le journal haïtien Le Matin. Un autre spécialiste, l'ingénieur et géologue haïtien Claude Prépetit, a lui averti, lors d'une conférence en octobre dernier, qu'"Haïti est un lieu à haut risque".
Il s’agit du tremblement de terre le plus important à Haïti depuis 1770 selon John Bellini, géophysicien de l'Institut géologique américain. Les secousses ne manquent pas dans l'histoire de l'île, qui repose au sud sur une faille entre les villes de Pétionville et Tiburon. Des séismes ont ainsi été recensés en 1673, 1751, 1860, 1918, 1922, 1956, 1962, pour ne citer que les plus importants.
La très faible profondeur du tremblement de terre de mardi, à seulement 10 km dans la croûte terrestre, a causé davantage de dégâts qu'un séisme plus profond. "Un tremblement de terre de même magnitude situé à 200 km de profondeur n'aurait pas fait autant de dégâts", assure-t-il.
De multiples répliques sont encore à attendre "dans les semaines voire les mois qui viennent", ajoute cet expert. Moins de 24 heures après la première secousse, l'Institut géologique américain a déjà enregistré 35 répliques, toutes d'une magnitude supérieure à 4,2.
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> Europe 1 s'associe à la Croix-Rouge française pour venir en aide à la population haïtienne, victime du séisme. Pour faire un don, cliquez ici.