Haïti : des camps pour les sinistrés

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Plus d’une semaine après le séisme, le gouvernement a lancé un vaste plan de relogement.

Ils n’ont plus rien, ni maison, ni effet personnel, et depuis plus d’une semaine, ils vivent dans la rue ou dans des campements de fortunes. Le gouvernement haïtien a lancé jeudi un vaste plan de relogement des sinistrés du séisme du 12 janvier. Ils pourraient être 500.000, rien que pour la capitale du pays, Port-au-Prince.
Dans le détail, les sans-abris vont être transportés, en autocars, vers le nord et le sud de Port-au-Prince. C’est là que vont être installés des "villages" pouvant accueillir chacun 10.000 individus, a annoncé jeudi le ministre haïtien de l'Intérieur, Paul Antoine Bien-Aimé.
Par ailleurs, un bataillon brésilien a commencé à aplanir un terrain à Croix-des-Bouquets, à 17 km de Port-au-Prince, qui accueillera un autre important camp de déplacés. La Banque interaméricaine de développement prévoit d’y construire des maisons en dur pour 30.000 personnes.
Pour les forces américaines, massivement déployées à Haïti, l’urgence reste de rouvrir le port de Port-au-Prince, une étape cruciale pour désengorger l'aéroport de la capitale, sur lequel afflue jusqu'à présent l'essentiel de l'aide internationale. Car pour les survivants au séisme, les conditions d'hygiène restent abominables : des femmes se lavent près des immondices, des enfants font leurs besoins au milieu des rescapés, des survivants boivent de l'eau non potable, provoquant diarrhées et infections.